Contribution – Sionisme colonialiste israélien et harkis «intellectuels»
Par KaddourNaïmi –A présent, examinons en particulier les intellectuels harkis algériens ou d’origine en ce qui concerne, en particulier, le sionisme colonialiste israélien. Pour éviter tout malentendu, définissons ces deux termes : ils se manifestent dans l’idéologie et l’action niant ou visant à nier tout droit du peuple palestinien au territoire qui lui a été reconnu par les résolutions de l’ONU.
Concernant les intellectuels harkis, le cas le plus médiatisé est celui de l’écrivain Boualem Sansal. Voici les constatations empiriques : il a écrit le roman Le Village de l’Allemand (1) ; il s’est rendu en Israël pour un «colloque» sur la «paix» ; il vient de signer un appel «Contre le nouvel antisémitisme». Tous ces actes semblent, à première vue, relever de la «culture» dans son sens noble, et des «bonnes» intentions du romancier dans le domaine des conflits sociaux.
A propos du roman, la question et la réponse ont déjà été fournies dans une partie précédente : une telle œuvre aurait-elle pu être promue, médiatisée et recevoir le prix Goncourt si elle n’avait pas mis ensemble le nazisme et l’islam du «héros», d’où il devient facile d’amalgamer pour obtenir nazisme = islam ? Ce qui suggère, par la suite, islam = antisémitisme, entendu, de manière unilatérale, comme signifiant atteinte aux droits humains uniquement des juifs, confondus avec les israéliens ? Or, tous les juifs, en Israël comme dans le monde, ne se reconnaissent nullement dans la pratique coloniale et d’apartheid envers les Palestiniens.
A propos de médiatisation, signalons une première contre-épreuve. Un auteur, Pascal Boniface, a écrit un essai prouvant la fausseté de l’assertion suivante : critique des actions de gouvernants israéliens = antisémitisme. Voici les mésaventures de publication de son essai Les Intellectuels faussaires : le triomphe médiatique des experts en mensonge, dont le premier visé était Bernard-Henri Lévy, défini comme «le seigneur et maître des faussaires» :
«Boniface a fait face à 14 refus d’éditeurs avant que son manuscrit ne trouve preneur auprès des éditions Jean-Claude Gawsewitch. «Certains étant des éditeurs universitaires le trouvaient trop polémique, d’autres estimaient que je mettais en cause certains de leurs auteurs. Mais il y eut également le cas fréquent d’éditeurs me disant qu’ils avaient apprécié le livre (…) mais qu’ils ne pouvaient prendre le risque de le publier car ils ne voulaient pas se fâcher avec des gens puissants dans le milieu de l’édition et des médias», explique l’auteur. «L’autocensure a très bien fonctionné.» (2)
Deuxième contre-épreuve : le genre d’accueil en Israël. Alors Que Boualem Sansal fut reçu avec tous les égards, voici ce qui arriva à Pascal Boniface : «J’ai été pris à partie par une demi-douzaine d’individus franco-israéliens apparemment – ils parlaient très bien notre langue – qui m’ont insulté de façon très vive», a déclaré l’auteur d’Antisémite. «Ils ont mis en avant mes liens avec les Arabes. Il y avait beaucoup de racisme anti-arabe dans leurs propos, dans leurs insultes», poursuit-il. «Ils m’ont bousculé, ils m’ont craché dessus, ils ont voulu m’entraîner en dehors de l’aéroport pour me crever les yeux, selon leurs propos», a poursuivi le chercheur. «Ils ne l’ont pas fait parce que j’ai un peu résisté et, au bout de quelques minutes, la police est intervenue pour me mettre à l’abri.»
Pascal Boniface souligne que la police «ne les a pas interpellés, mais au moins elle a évité que ça ne dégénère plus que cela». «Ces personnes qui m’ont pris vivement à partie pensent que je suis antisémite parce qu’il m’arrive de critiquer le gouvernement israélien. Il y a donc une confusion qui est gravissime entre la critique d’un gouvernement et la haine d’un peuple.» (3)
Ajoutons que Pascal Boniface est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment Est-il permis de critiquer Israël ? Il y dénonce l’amalgame entre la critique des actes de gouvernements israéliens et l’antisémitisme, entendu comme haine des juifs. Le tort de Boniface est de n’avoir pas été, comme Sansal, invité par les autorités gouvernementales israéliennes pour parler de «culture», mais pour faire des conférences sur le problème palestinien, sur invitation du consulat français à Jérusalem.
Des intellectuels ont dénoncé le comportement agressif des sionistes contre Pascal Boniface. Mais Boualem Sansal a-t-il dit quelque chose à ce propos ? Pourtant, en 2016, il déclara : «Ce qui est triste, c’est de voir des intellectuels jouer à la police de la pensée et s’en prendre à leurs confrères. C’est triste de les voir se faire les avocats gracieux d’un pouvoir qui les opprime, eux aussi, même s’ils ne le voient pas. (…) Ceci dit, un intellectuel qui écrit des platitudes qui ne dérangent rien, ni personne n’est pas un intellectuel. Je revendique le droit et la liberté de traiter de sujets qui m’intéressent, même s’ils fâchent le grand nombre et enragent la police de la pensée.» (4)
Alors ? Deux poids, deux mesures, monsieur Sansal ? Quant à «se faire les avocats gracieux d’un pouvoir qui les opprime», que dire de se faire l’avocat gracieux (mais bien promu et invité !) d’un pouvoir colonialiste israélien qui a réduit le peuple palestinien à une situation d’apartheid sud-africain ?
Pourtant, non pas une romancière, mais une simple actrice vient de démontrer qu’une personne juive conserve le sens de l’équité humaine. On lit : «La Genesis Prize Foundation, organisation qui décerne annuellement ce qu’Israël présente comme le prix Nobel juif, a annoncé qu’elle annulait la cérémonie remise des prix 2018 après que l’actrice israélo-étatsunienne oscarisée Natalie Portman l’eut informé que “les événements récents en Israël lui ont été extrêmement pénibles et qu’elle ne se sent pas à l’aise pour participer à des événements publics en Israël”.» (5)
En cherchant bien sur internet, on apprend, également, ceci : AlgérieTouteHeure : Compte tenu des derniers événements, je voulais savoir votre position sur cette action menée par Sarkozy, Valls, BHL et Boualem Sansal, appelée «Appel contre le nouvel antisémitisme».
Jacob Cohen : D’abord, on a laissé l’initiative à Philippe Val, un non-juif, un fidèle de BHL. Un contempteur de l’islam et des musulmans. C’est lui qui a diffusé les caricatures de Mahomet dans Charlie Hebdo et qui avait licencié Siné, le dessinateur historique de Charlie pour une plaisanterie sur le fils de Sarkozy qui s’était converti au judaïsme après son mariage avec l’héritière Darty. Dans la liste, les sionistes sont en retrait et à l’affût. Il y a aussi les intellectuels gaulois proches des identitaires et que le mot «islam» révulse. Puis, tous ces artistes qui font partie du même monde et incapables de comprendre la manipulation. Et, enfin, l’Arabe de service, l’écrivain algérien Boualem Sansal, qui a visité Al-Qods récemment pour parler de «paix» avec l’occupant sioniste. Ce manifeste suit un autre publié il y a quelques semaines et qui, apparemment, n’a pas atteint les objectifs souhaités.» (6)
Ceci dit, la démarche sioniste envers Boualemn Sansal et le comportement harki de ce dernier ont de singulières ressemblances avec un «illustre prédécesseur», celui-ci d’origine libanaise. Comme quoi l’histoire enseigne, quand on sait en découvrir les faits, simplement sur internet. Voici le parcours de ce prédécesseur : «Sympathisant de la gauche libanaise du temps où il était journaliste au quotidien arabophone An-Nahar, l’écrivain franco-libanais basculera dans le camp des milices chrétiennes à l’élection de Bachir Gemayel à la présidence de la République, en 1982, où il s’était vu proposer un rôle de conseiller du chef milicien au sein d’une task-force constituée autour de Michel Abou Jaoudé, à l’époque éditorialiste du journal An-Nahar.
Ce membre de l’Académie française depuis 2011 suscitera les réserves des forces progressistes libanaises lors de son ralliement au clan phalangiste, matérialisée par sa présence aux négociations israélo-libanaises.
Pour atténuer les critiques, ses sympathisants avaient expliqué qu’Amine Maalouf avait été ‘’convoqué’’ par le président phalangiste, alors que l’écrivain s’est porté volontaire pour servir l’éphémère président du Liban. Il suscitera une nouvelle polémique, 23 ans plus tard, à la suite de son interview à la chaîne israélienne I24, le 2 juin 2016.
Le quotidien libanais Al-Akhbar a lancé la controverse avec un éditorial qu’il n’a pas hésité à titrer ‘’Léon l’Israélien’’, parodiant le titre du roman de Maalouf Léon l’Africain. N’a-t-il pas été gêné par cette reconnaissance symbolique d’Israël ?» interroge l’éditorial virulent. L’auteur, «né au Liban, qui a grandi en Egypte et qui a été formé en France, est-il désormais si éloigné de son pays, de son peuple et de ses ancêtres qu’il ne partage pas leurs sentiments et ni la même idée de ce qui est bon pour leur pays ?» questionne encore l’article qui a mis le feu aux poudres. «Le quotidien As-Safir a exécuté, lui, sa cible d’un titre laconique mais cruel : ‘’La trahison d’un intellectuel’’ (7).
Quant à la «performance» du même personnage à la télévision israélienne, on lit : «Le troisième égarement de l’auteur de Léon l’Africain est, sans doute, le plus consternant encore parce qu’il cède autant aux facilités de l’arrivisme le plus caricatural qu’à celles d’une trahison politique affichée. Al-Akhbar encore : «Amin Maalouf sacrifie ainsi son image d’écrivain aimé des Arabes qui étaient fiers de lui, le lisant avec plaisir et passion. Certains rêvent que les créateurs soient ainsi obligés de passer par la case Israël et recevoir l’onction de Bernard-Henri Lévy pour exister… Mais, c’est Amin Maalouf ! Que fait-il là devant cette caméra-là, comme un élève poli et docile subissant l’interrogatoire d’une speakerine israélienne ? Dans quel but ? Boudiné dans son costume d’académicien trop serré, Maalouf n’a certainement plus de soucis de fin de mois, mais il doit faire acte d’une allégeance – immortelle elle aussi – à ses pairs tels Jean d’Ormesson ou Marc Lambron, ainsi qu’à ceux des éditions Grasset, très pro-israéliennes, elles aussi.
S’est-il seulement demandé de quoi Israël-24 est le nom ? Lancée par un ancien rond de cuir de cabinet ministériel – Frank Melloul – parti de France-24 (avec les recettes de cuisine de ce média de l’audiovisuel public extérieur), Israël-24 est une chaîne de télévision spécialisée dans la communication complaisante de l’Etat d’Israël, du Likoud, de la colonisation, de l’occupation et de la répression quotidienne des Territoires palestiniens occupés. Financée par le milliardaire franco-israélien Patrick Drahi (14 milliards, selon Forbes) – qui a racheté SFR, L’Express et L’Expansion, entre autres –, Israël-24 s’est dernièrement illustrée par une série de licenciements abusifs pas très glorieux…» (8)
Si l’on croit que la méthode d’enrôlement de harkis intellectuels et de promotion de leurs livres est nouvelle, c’est qu’on ignore l’histoire. Voici la méthode existante durant la «guerre froide» sur le front «culturel» : «Selon le rapport, l’une des pratiques préférées de la CIA consiste à faire publier des articles et essais biaisés dans des médias étrangers, d’où une fois traduits en anglais, ils reviennent aux Etats-Unis. Les livres suivent le même parcours. La CIA fait publier des livres à l’étranger, puis en commande des critiques élogieuses à des agents-maison implantés dans la presse des Etats-Unis, préférentiellement dans des publications prestigieuses comme le New York Times. De là, le livre en question entre dans les circuits de promotion littéraire américains, notamment universitaires, d’où il repart en Europe auréolé d’une gloire littéraire entièrement factice. Le sénateur Church écrit : ‘’Par exemple, la CIA fait éditer des livres pour des raisons opérationnelles, sans tenir compte de leur viabilité commerciale. Plus de mille livres ont été publiés, financés ou parrainés par la CIA jusqu’en 1967.’’
En résumé, une fois traduits en anglais, tous ces livres reviennent dans les librairies, bibliothèques, articles de presse et cercles universitaires américains où ils sont lus, critiqués et débattus par des gens (journalistes, professeurs, élèves, groupes de lectures, conférenciers, critiques littéraires) qui, dans leur vaste majorité, n’ont pas conscience de leur caractère de propagande.» (9)
Concernant le rôle des «journalistes» dans cette propagande, on lit dans le même texte : «400 journalistes américains ont effectivement secrètement travaillé pour la CIA au cours des vingt-cinq années précédentes : ‘’Quelques-uns de ces journalistes étaient des lauréats du prix Pulitzer (…)’’»
Quant au prix Goncourt, reçu par Sansal pour son Village de l’Allemand, Amine Maalouf a, comme on vient de le lire, obtenu mieux : l’Académie française ! A ce propos, laissons encore la parole à Richard Labévière : «Pauvre Richelieu ! Aurait-il pu imaginer que son Académie soit à ce point submergée par le déshonneur, l’orwellisation de la pensée et de la morale. Alors que l’Académie française lui ouvrait ses portes, Georges Bernanos – le défenseur des Républicains espagnols qui s’opposera à Vichy et au fascisme – répondait : ‘’Quand je n’aurai plus qu’une paire de fesses pour penser, j’irai l’asseoir à l’Académie…’’ N’est pas Bernanos qui veut ! Mais pourquoi cette prestation lamentable de l’auteur des Croisades vues par les Arabes est-elle grave à ce point de déclencher une telle réaction ? Trois séries de raisons doivent être – ici – rappelées pour saluer la vigilance mémorielle et politique des Libanais qui ont été scandalisés par l’interview d’Amin Maalouf.» (10)
Faut-il écrire davantage pour montrer comment les dominateurs-exploiteurs savent toujours trouver à leur service des harkis «intellectuels» ? Comme les vulgaires harkis du passé (agha, bachaghas, caïds, etc.), ces harkis intellectuels savent se draper dans l’«honneur» (de leurs maîtres oppresseurs), présenter sur leurs poitrines gonflées les «médailles» concédées par ces derniers, recueillir les miettes qui leur sont jetées en pâture. Comme si cela ne suffit pas, exactement comme les vulgaires harkis du passé mentionnés, ces harkis «intellectuels» ont l’imposture tartuffienne de faire des leçons d’«humanisme», préparé dans la marmite infâme des «prêcheurs» du «choc des civilisations» pour cacher l’ignoble agression impérialo-sioniste contre les peuples en lutte pour leur liberté, leur dignité et leur solidarité.
Boualem Sansal, en signant l’appel «contre le nouvel antisémitisme» a-t-il lu ce témoignage de Shraga Elam, journaliste israélien ? «(…) Je suis profondément convaincu que la raison principale pour la croissance de la judéophobie est fondamentalement à rechercher dans la politique criminelle qu’Israël conduit aux dommages des Palestiniens, comme dans le comportement déplorable des groupes de pression pro-Israël. (…) Nous pouvons constater que tous les juifs, sans considération de leurs positions individuelles, furent retenus responsables des atrocités commises par Israël. Cela n’était pas seulement le résultat de préjugés anti-israéliens, mais aussi de la prétention, erronée, d’Israël de représenter tous les juifs et d’être l’Etat des juifs. L’appui diffus et ostentatoire que beaucoup de juifs du monde entier offrent à Israël ne peut que renforcer l’impression que tous les juifs sont au côté d’Israël.» (11)
Quant aux profils des «personnalités» avec lesquelles Boualem Sansal s’est associé, voici des rappels : «Vous avez dit antiracistes ? Qui sont ces éminents antiracistes qui nous viennent en aide ? Il y a Manuel Valls, qui expliquait en septembre 2013 que ‘’les Roms ont vocation à retourner en Roumanie ou en Bulgarie’’. Il y a Nicolas Sarkozy qui a passé son quinquennat à pourchasser les sans-papiers et dont un ministre déclarait à propos des Arabes : ‘’Quand il y en a un, ça va, c’est quand il y en a plusieurs que ça peut poser des problèmes.’’ Il y a Laurent Wauquiez qui fait du copier-coller de Marine Le Pen sur l’immigration. Il y a Alain Finkielkraut qui déclarait sur l’équipe de France de football : ‘’Elle n’est pas black-blanc-beur, elle est black-black-black, ce qui fait ricaner toute l’Europe’’.» (12)
Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es, n’est-ce pas Monsieur Boualem Sansal ? A chacun donc sa «liberté» de choisir ses «intérêts» et sa «solidarité». Heureusement qu’existent d’autres, y compris des juifs du monde et des Israéliens dont la seule «gloire» est de contribuer à ce que tous les peuples de la terre, sans exception, c’est-à-dire l’humanité dans son ensemble, au-delà des croyances religieuses ou «ethniques», se libère de manière solidaire de toute forme d’exploitation, domination et aliénation, pour former une communauté humaine digne de ce nom.
A suivre.
- N.
(1) Une analyse en a été faite dans une partie précédente. Un portrait général du personnage se trouve ici : https://www.algeriepatriotique.com/2018/04/27/contribution-pr-abdellali-merdaci-bachagha-boualem-lantisemitisme/
(2) https://www.saphirnews.com/Les-intellectuels-faussaires-mitrailles-par-Pascal-Boniface_a12749.html
(3) https://fr.timesofisrael.com/pascal-boniface-agresse-a-son-arrivee-a-ben-gurion/
(4) Propos recueillis par Chahredine Berriah, in http://www.elwatan.com//culture/c
esttristequedesintellectuelsjouentalapolicedelapensee31032016317794_113.php
(7) René Naba, https://reseauinternational.net/liban-le-17-mai-1983-a-day-of-infamy-un-jour-dinfamie-yom-al-aar-ya-lil-aar/
(8) Richard Labévière, journal Afrique-Asie.fr, 14 juin, 2016,
http://www.afrique-asie.fr/humeurs-l-affaire-amin-maalouf-israel-24-enflamme-le-liban/
(9) Voir Corinne Autey-Roussel, «Déclassifié : Opération Mockingbird, la guerre froide culturelle de la CIA», https://www.mondialisation.ca/declassifie-operation-mockingbird-la-guerre-froide-culturelle-de-la-cia/5598263
(10) Voir note 8.
(11) Résident à Zurich/Suisse. Extraits du texte du rapport au Camp Antimpérialiste de Assisi (Italie), le 2 août 2004. Du site kelebekler.com, visité en 2007. Majuscules de l’auteur.
(12) Extrait du communiqué de l’Union juive française pour la paix, http://www.ujfp.org/IMG/pdf/com_ujfp_le_manifeste_de_la_haine_islamophobe_le_24-04-2018.pdf
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