Sanctions contre l’Iran et le Venezuela : le niet de l’Inde à Donald Trump
La ministre indienne des Affaires étrangères, Sushma Swaraj, a déclaré ce lundi que l’Inde continuera à commercer avec l’Iran et le Venezuela malgré les menaces que font peser sur ses entreprises les sanctions américaines contre ces deux pays. Interrogée pendant une conférence de presse sur les sanctions américaines, Mme Swaraj a répondu que la politique extérieure de l’Inde n’était pas déterminée «sous la pression d’autres pays». «Nous croyons en les sanctions de l’ONU, mais pas dans les sanctions spécifiques d’un pays», a-t-elle encore dit peu avant une rencontre à New Delhi avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif. L’Iran et le Venezuela sont des fournisseurs de pétrole de premier plan de l’Inde.
Les Etats-Unis ont promis le 21 mai d’imposer à l’Iran les sanctions «les plus fortes de l’histoire» pour qu’il se plie à une liste d’exigences en vue d’un «nouvel accord» sur le nucléaire beaucoup plus vaste, après le retrait américain controversé ce même mois de l’accord conclu en 2015 par les grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) avec Téhéran pour l’empêcher de se doter de la bombe atomique.
Concernant le Venezuela, Washington a annoncé également il y a une semaine de nouvelles mesures pour isoler encore un peu plus économiquement le régime au lendemain de la réélection du président Nicolas Maduro, qualifiée de «farce». Les Etats-Unis ont averti que les compagnies étrangères qui feraient des affaires avec l’Iran pourraient elles-mêmes être sanctionnées. Les échanges commerciaux irano-indiens se sont élevés à 12,9 milliards de dollars pour l’année budgétaire 2016-2017.
R. I.
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