Industrie mécanique : un opérateur italien veut investir dans la pièce de rechange
Des représentants de l’entreprise italienne GN Moto ont annoncé, mercredi à Alger, qu’un dossier en vue du lancement d’un investissement en Algérie, à travers la production locale de certains composants et pièces de rechange consommables dans le secteur de la mécanique, a été déjà déposé.
Lors d’une visite effectuée mercredi à Alger par l’ambassadeur d’Italie, Pasquate Ferrara, aux locaux de la GN Moto, les représentants du groupe Piaggio ont indiqué que la Sarl a déposé en 2016 un dossier auprès des autorités algériennes en vue de lancer un investissement pour la production de certains composants et pièces de rechange consommables, tels les filtres à huile, les plaquettes de frein…, «mais l’agrément tarde à venir».
«GN Moto, qui a énormément investi dans le cadre de cette activité entre ateliers, bureaux et showrooms, veut aujourd’hui lancer en Algérie un investissement pour un montant oscillant entre 2 et 3 millions d’euros», a indiqué la dirigeante de GN Moto, Mme Ferrero Graziella. L’entreprise avait déposé un dossier qui répondait aux exigences du cahier des charges régissant cette activité, a tenu à souligner Mme Graziella.
Présent en Algérie depuis 2005, GN Moto est une société d’importation de motos, scooters et de pièces détachées italiennes. Elle offrait des modèles de motos scooters du groupe italien Piaggio, en l’occurrence les marques Aprilia, Moto Guzzi et Vespa.
L’entreprise avait déjà mis au service de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et d’Algérie Poste plus de 2 000 scooters entre MP3 à trois roues pour les éléments de la DGSN et les deux-roues pour les postiers algériens.
L’ambassadeur d’Italie à Alger a tenu, lui, à mettre en avant la qualité des produits du groupe Piaggio qui, selon lui, «reflètent le haut niveau technologique auquel est arrivée l’industrie italienne des deux et quatre-roues».
Interrogé en marge de sa visite aux locaux de la GN Moto sur les mesures prises par l’Algérie pour réguler le marché du commerce extérieur, l’ambassadeur d’Italie à Alger a indiqué : «Nous sommes en faveur de la libéralisation des échanges. Et j’espère qu’il s’agit juste de mesures provisoires.»
Concernant les projets de partenariat entre l’Algérie et l’Italie, M. Ferrara en a cité plusieurs, dont le projet d’acquisition par une société algéro-italienne installée à Boumerdès des abattoirs algériens pour la commercialisation de la viande.
«L’entreprise mixte est actuellement en négociation avec le ministère de l’Agriculture», a-t-il indiqué, ajoutant qu’il s’agit d’un «grand investissement en Algérie».
Un autre projet à Tlemcen est en cours pour la fabrication des pièces de rechange pour les ascenseurs.
«Nous constatons que les relations économiques entre l’Algérie et l’Italie ont dépassé l’aspect commercial et s’orientent davantage vers des investissements productifs», a tenu à souligner l’ambassadeur d’Italie en Algérie.
R E.
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