Abdallah Zekri dénonce le «laxisme» de la justice française
Par Kamel M. – L’Observatoire contre l’islamophobie a dénoncé le fait que des plaintes «déposées depuis plus d’un an» auprès de certains parquets n’aient pas abouti à ce jour et considère qu’il y a «une justice à deux vitesses» en France.
Le président de cette organisation affirme ne pas comprendre comment un procureur de la République adresse un courrier au cabinet de l’avocate du Conseil français du culte musulman (CFCM) pour l’informer que la plainte déposée contre une élue, en date du 3 août 2016, ait été perdue alors que le parquet avait informé l’avocate du CFCM par courrier du 7 mars 2017 que l’enquête était en cours. «Il s’agit là d’un scandale intolérable», dénonce Abdallah Zekri, qui estime que l’institution judiciaire française est «défaillante lorsque les victimes sont supposées ou avérées musulmanes». «A l’inverse, regrette le président de l’Observatoire contre l’islamophobie, lorsque les auteurs sont de confession musulmane, la réponse est toujours immédiate».
«La persistance de cette politique pénale ne peut avoir qu’une seule conséquence : nourrir le sentiment de révolte auprès des jeunes, les conduisant, pour certains, à se sentir exclus de la société et devenant, par-là même, des cibles pour les islamofascistes», met en garde Abdallah Zekri, qui appelle à la vigilance, «parce que, dit-il, ces actes antimusulmans sont très souvent provoqués ou encouragés par des discours identitaires ou par des hommes politiques sur le déclin et en mal de reconnaissance médiatique qui ont trouvé dans l’islam et les musulmans de France leur nouveau bouc-émissaire».
L’Observatoire contre l’islamophobie souligne, enfin, que les discriminations et l’islamophobie via la cyber-haine «sont en forte progression» en France.
K. M.
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