Taxes et calculs

LFC colère
Bouteflika, le sauveur du peuple ? New Press

Par R. Mahmoudi – Le président de la République va réunir, ce jeudi, le Conseil des ministres après un report de deux semaines qui semble largement suffisant pour le décider à trancher enfin sur ce fameux avant-projet de loi de finances complémentaire qui fait polémique et suscite une vraie colère populaire, alors que rien n’a été, jusqu’ici, rendu public officiellement.

Le Président va-t-il, encore une fois, écouter la vox populi (la voix du peuple), en ordonnant, à cette occasion, la réduction ou carrément la suppression de certaines taxes envisagées, notamment celles relatives aux documents administratifs biométriques qui exaspèrent tant les Algériens ? Tout le laisse penser. Le contraire provoquerait la rupture. Rupture, d’abord, avec un contrat social qui se reconstruit lentement et péniblement.

Il faut dire que le gouvernement, à sa tête le ministre de l’Intérieur (c’est bien lui qui, à défaut, représente aujourd’hui l’Exécutif), a si mal défendu l’avant-projet en question devant l’opinion publique qu’il lui faut accepter une remise en cause aussi humiliante. Bedoui a été tourné en dérision par les médias et les internautes qui lui ont démontré, preuve à l’appui, l’inanité des arguments qu’il a avancés pour justifier ces nouvelles taxes. Même la presse internationale s’en est emparée pour enfoncer davantage le gouvernement algérien, dont ce n’est pas la première maladresse en matière de communication.

Du coup, le chef de l’Etat peut en profiter pour consolider sa popularité à l’approche du grand rendez-vous de 2019, au détriment d’un gouvernement assumant seul les décisions les plus impopulaires. C’est même à se demander si tout avait été mis en place pour que le Président apparaisse, in fine, en sauveur et en défenseur du petit peuple face à une oligarchie «si cupide» et peu soucieuse des intérêts des couches les plus défavorisées.

R. M. 

Comment (7)

    CHAOUI-BAHBOUH
    1 juin 2018 - 10 h 10 min

    OUYAHIYAn premier sinistre pardon 1er, ministre, vient d’appeler les Anciens pieds noir a investir en Algérie, les Enfants des membres de l’O.A.S, , à qui s’adresse ce premier « s », est un renoncement de notre indépendance, puisque son vergogne son fils gère la plus importante Société de Transport des Voyageurs, alors d’où vient cet argent et le nombre des bus et autres infrastructures ? Comme c’est pour qui le connaisse, ‘Oulache smeh, Ouleche = Abrika ! », nous voila des Lions qui passent à l’étape à la position de chacal, en attendant le Lion de se rassasié pour lui voler les restes sans significations aucune et pourris.
    Cordialement: Un Algérien et chaoui de Paris Port Royal 5.

    Anonyme
    31 mai 2018 - 22 h 47 min

    Conseil des ministres , dites vous ? Rien n’est venu en ce jeudi , comme ce rien qui semble s’installer sur notre pays. Rien, aucun projet de société, rien , aucun projet porteur de richesse, seules des dépenses faramineuses sur le dos du contribuable. On nous balance des taxes et autres impôts pour renflouer les caisses de l’État, vidées et sifonnees par des rapaces de tout bord. Leurs familles respectives et leurs proches ont tous bénéficié de cette rente, le pauvre peuple est appelé à se serrer la ceinture , à l’effet de financer tout ce personnel. Des calculs de hautes factures sont faits dans les laboratoires occultes pour anéantir toute forme de citoyenneté. Le conseil de ces sinistres n’aura pas lieu ,il n’y a rien à décider, le pape peuple prie Dieu .

    UMERI
    31 mai 2018 - 12 h 02 min

    Il n’existe aucun conflit au sommet de l’Etat, mais,un clan au pouvoir,qui joue avec les nerfs des algériens. On jette un ballon d’essai, qu’on colle au gouvernement, si cela passe, tant mieux, le peuple ayant avalé la »couleuvre » si ça foire, le grand « manitou » Superman aux ailes brisées, intervient, pour mettre de l’ordre et consoler ce peuple, dont on abuse a satiété. Ils nous prennent pour des moutons, facile a tondre, alors, qu’ avec d’importantes richesses détenues par une poignée d’hommes et de femmes, on peut sauver le pays de la crise.

    Felfel Har
    31 mai 2018 - 11 h 29 min

    L’histoire nous apprend que l’année 1789 en France était une « annus horribilis » (horrible année) à cause de l’accumulation des difficultés économiques et financières qui ont frappé de plein fouet les couches populaires, provoquant la contestation sociale, d’où la convocation des États Généraux. La France était endettée, le déficit budgétaire était énorme, le prix du blé (donc du pain) flambait et la disette s’installait. Le Trésor suspendait ses paiements et Necker se voyait intimer l’ordre de redresser les finances du pays. La Noblesse et le Clergé ne cessaient de réclamer davantage de droits médiévaux, autrement dit de privilèges notamment fiscaux. De cette confrontation entre la France d’en-haut et celle d’en-bas à qui on demandait plus de sacrifices, a jailli l’étincelle de la révolution. Ce rappel vaut bien une leçon pour ceux (ignares ou amnésiques) qui ont oublié que l’histoire est un éternel recommencement. On ne peut plus considérer les couches sociales défavorisées, donc « taillables et corvéables à merci », comme sources du redressement économique attendu. C’est dans les poches et les comptes bancaires des privilégiés, des nantis, des affairistes de l’économie de l’informel, des milliardaires que se trouvent les ressources financières susceptibles d’équilibrer nos finances publiques. Taxer les nombreux documents administratifs dont le peuple a besoin ne rapportera rien en comparaison de l’impôt sur la fortune ou la taxe sur les signes ostentatoires de richesse (résidences secondaires, bateaux de plaisance, voitures de luxes,etc.). Il faut du courage politique pour se lancer dans cette voie salutaire.

    Zaatar
    31 mai 2018 - 9 h 39 min

    Encore une fois, les élections présidentielles de 2019 avancent à grands pas. Monsieur le président va supprimer ces augmentations merdiques pour le citoyen. Ce n’est pas lui qui est mauvais c’est son entourage bien sur… Lui ne veut que du bien au peuple bien sur, tout le monde le sait.

    صالح/ الجزائر
    31 mai 2018 - 4 h 52 min

    Il semble que l’Algérie profonde et les Algériens lamda payent unitilement les fractures et les factures des conflits qui se déroulent au niveau de l’étage superieur de l’Etat dans le but de rester , pour les uns , ou d’accéder pour les autres , au pouvoir de destribution .
    l’Algérien ne consomme pas chaque jour ni carte d’identité ni passeport , le problème se trouve ailleur , au niveau du pouvoir d’achat quotidien .
    les taxes ne posent pas de problème , car la durée de validité , de la carte nationale d’identité biométrique électronique , et du Passeport biométrique , est de dix (10) ans pour les majeurs et de cinq (05) ans pour les mineurs.

    Anonyme
    31 mai 2018 - 2 h 21 min

    En France, la carte grise devient payante car décentralisation de préfecture (préfecture régionale et plus de sous-préfectures enfin elles persistent juste pour des informations et non assurer les démarches administratives histoire de garder le personnel fonctionnaire qui n’a pu être recasé ailleurs…).
    Les démarches administratives prennent plus de temps qu’initialement et sont même raillées par des analystes économiques qui ont démontré qu’au final ça coûte plus cher à l’état qu’avec la méthode initiale….

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.