Ali Benhadj affirme avoir été autorisé par l’Etat à prononcer des prêches
Par R. Mahmoudi – L’ex-numéro deux du FIS dissous Ali Benhadj se réjouit de se voir, enfin, autorisé à accéder à la mosquée de Kouba pour prononcer son premier prêche depuis longtemps. Dans un message posté sur sa page Facebook (tribune qu’il n’abandonne pas pour autant), il explique que cette autorisation est le fruit d’une levée d’interdiction partielle décidée par les autorités. Mais il ne dit pas si cette mesure de levée d’interdiction se limitait au prêche du vendredi ou si elle lui permettra de participer à d’autres rassemblements.
On constate, à travers la bande vidéo diffusée sur la même page, que la foule présente à son discours était relativement plus nombreuse et plus agitée que lors des précédents regroupements.
Dans son prêche, où il s’autoproclame cheikh, défiant au passage les autorités religieuses du pays, l’ancien bras droit d’Abassi Madani se félicite de ce retour parmi les siens après une absence de deux ans, et renoue aussitôt avec ses attaques en règle contre l’Etat et tout ce qui le représente. Il commence par qualifier l’interdiction dont il a fait l’objet d’«agression» et d’«atteinte à des droits légitimes». Devant ses ouailles surexcités, il pousse l’outrecuidance jusqu’à dire que dans un Etat de droit, ceux qui l’avaient interdit d’activer librement «doivent être jugés». Il s’est également permis de se moquer de l’état de santé du président de la République, parlant, lui aussi, d’«un groupe qui l’a pris en otage et produit des communiqués en son nom».
Pourquoi cette mesure de levée d’interdiction partielle maintenant ? Prélude-t-elle à d’autres largesses en faveur des anciennes figures du FIS ? Peut-elle avoir des incidences politiques ? Il faut noter que ce retour tonitruant de Benhadj à ses prêches du vendredi à la mosquée de Kouba survient au lendemain d’une visite autorisée, il y a quelques jours à l’hôpital Mustapha, en compagnie de certaines figures connues du parti dissous, à Abdelkader Boukhamkam, convalescent.
R. M.
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