Suppression des primes de départ à la retraite et de décès dans les EPIC d’Alger
Une rencontre entre le secrétaire général de l’Union de wilaya d’Alger UGTA (Union générale des travailleurs algériens), Amar Takdjout, et le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, est prévue juste l’Aïd El-Fitr pour discuter de la décision portant suppression de l’indemnité de départ à la retraite et de la prime de décès pour les travailleurs des entreprises publiques de la wilaya d’Alger, a-t-on appris, lundi, de l’Union de wilaya d’Alger.
Dans une déclaration à l’APS, Younes Mechdal, chargé des collectivités locales et des relations publiques à l’Union de wilaya d’Alger UGTA, a indiqué qu’un «sit-in a été organisé au premier jour de Ramadhan par les travailleurs des entreprises publiques de la wilaya d’Alger (hygiène, santé, abattoirs, éclairage public et autres secteurs sensibles) sous la bannière de la Coordination des entreprises publiques à caractère industriel et commercial (EPIC) pour protester contre la décision «unilatérale» prise par le wali d’Alger portant «suppression de l’indemnité de départ à la retraite (22 mois) et de la prime de décès».
Il a indiqué que ce mouvement de protestation «a abouti à la décision du wali de tenir, juste après l’Aïd, une rencontre et d’engager un dialogue direct avec le secrétaire de wilaya d’Alger de l’UGTA, Ammar Takdjout, les secrétaires généraux des filiales syndicales des EPIC de la wilaya d’Alger, ainsi qu’avec les membres du Bureau de wilaya d’Alger, pour examiner et discuter de cette décision».
«La décision du wali d’ouvrir un dialogue avec les partenaires sociaux intervient à temps, en ce sens qu’elle a empêché que ce mouvement ne se transforme en grève à laquelle adhérent toutes les Collectivités locales, à l’instar des communes et des agences foncières», a affirmé le responsable syndical.
Pour rappel, la décision rendue par le wali d’Alger, le 4 mai 2018, annule l’octroi de l’indemnité de départ à la retraite de 22 mois, avec la condition de la convertir en pension de retraite entre un mois et trois mois maximum, en fonction des années de service, tout en procédant à des ponctions sur «les profits de ces établissements».
S’agissant de la prime de décès de l’ordre de 150 000 DA, il a été décidé sa ponction sur les œuvres sociales «à savoir des salaires des travailleurs». Une décision jugée «inacceptable» par Mechedal qui explique que ces primes sont «des acquis des travailleurs, consacrés par la Convention collective de 2013 et qui sont, de ce fait, irréversibles».
«Le Trésor public se charge de verser le montant 150 000 DA à titre de la pension de décès en vertu de la Convention collective», a rappelé Mechedal qui souligne que l’argument de «l’austérité et du manque des enveloppes budgétaires» ne peut annuler ces acquis.
R. N.
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