Contribution – L’ONG Trial aura-t-elle le courage de s’attaquer à Netanyahou ?
Par Habib Boucetta – Je voudrais par la présente manifester mon indignation envers celui qui a déposé plainte en Suisse par le biais de l’ONG Trial contre le général algérien à la retraite Khaled Nezzar ainsi que cette ONG.
J’aimerais commencer par mon soi-disant compatriote, je n’ai pas le goût de dire compatriote, car une citoyenneté comme celle pour laquelle 1 500 000 braves ont offert leur vie se mérite, elle ne s’hérite pas. J’aurais souhaité te voir déposer plainte contre Benyamin Netanyahou, je sais que ce n’est pas possible, mais j’aurais aimé le voir, j’aurais aimé te voir t’adresser à Trial pour déposer plainte contre les officiers de Tsahal qui sont en train d’accomplir un carnage à ciel ouvert, hélas !, ni toi ni Trial n’avez vu les images de cette hécatombe qui sont pourtant sur le Net ; j’aurais aimé te voir courageux et déposer plainte contre les pays qui arment Israël et qui ferment les yeux sur ses crimes ; j’aurais aussi aimé te voir poursuivre les dictateurs qui déposent leur argent sale pas loin de chez toi, hélas !, oui hélas !, tu ne pourras jamais le faire.
Tu n’as pas vu les enfants de Ghaza déchiquetés par les missiles d’Israël ? Tu n’as pas vu ces quatre enfants torpillés sur une plage, leur seul tort étant d’être Palestiniens ? Tu n’as pas vu ce père manifester sa douleur en s’étendant dans la tombe avec son bébé, car il ne voulait pas le voir partir sans lui ? Tu n’as pas vu ces bébés, ces femmes, ces vieux massacrés par l’armée israélienne ? Non, tu ne les as pas vus, car si tu les avais vus, tu aurais pu aller voir Trial et lui recommander des lunettes ! Tu n’as pas vu un peuple avec lequel tu partages soi-disant une culture, des valeurs et une religion se faire massacrer par les sionistes ? Non, tu n’as pas vu tout cela ?
Tu sais, moi, ce petit Algérien qui ne songera jamais à devenir bas, voire plus bas que le noyau de la Terre, je suis libre de dire sur les colonnes d’un journal algérien que j’étais contre le premier, le deuxième, le troisième et le quatrième mandat de Bouteflika, mais je ne pourrais jamais m’imaginer faire appel à un étranger pour n’importe quelle raison.
Revenons à Trial : en parcourant votre site web, qui est bien sûr à la portée de tout le monde, j’ai vu des noms qui me sont familiers, oui, des noms pas loin de ma pensée. On recherche des Mamadou, des Ricardo, des Khaled, des Mohamed, mais quand je suis arrivé à Georges, j’ai lu en bas la mention incompétence. De quelle incompétence s’agit-il ? Incompétence morale, territoriale, légale ou tout simplement capricieuse ? Pouvez-vous interpeller Netanyahou si jamais il mettait les pieds en Suisse ? Pouvez-vous recevoir des plaintes de Palestiniens contre des officiers de Tsahal pour crimes de guerre ? Avez-vous vu le génocide qu’Israël commet à Ghaza ? Avez-vous vu les images abominables d’enfants palestiniens mutilés par des armes interdites ? Avez-vous vu les images des bombes de phosphore lancées contre des civils à Ghaza ? Songez-vous à interpeller Netanyahou comme vous avez interpellé Khaled Nezzar ?
Allez-vous punir Netanyahou ? Les officiers du Tsahal ? Allez-vous avoir le courage et demander aux pays de ne plus armer Israël, car ces armes tuent des enfants ?
Agissez au moins pour nous faire croire que votre souci est la justice. Faites comme Bardot, battez-vous pour les droits des phoques, jugez et poursuivez ceux qui massacrent le phoque en Arctique et prenez les enfants de Ghaza, en passant, pour des phoques et défendez-les ; jugez et interpellez les auteurs de paradis fiscaux, ils se comptent par dizaines, voire centaines, si ce n’est pas plus, essayez de voir où est leur argent sale ! Renseignez-vous bien, peut-être que cet argent est en Algérie, en Irak, en Libye ou en Syrie ! Oui, investiguez là-dessus, c’est un argent qui appartient soit à des escrocs, soit à des dictateurs qui ont affamé leurs peuples pour faire fonctionner les banques de la planète Mars.
La vraie liberté est celle des opprimés. On ne peut pas être un bon infirmier si on n’a jamais été malade. Les vrais Algériens dignes des martyrs combattent encore toutes les formes de dictature ou d’atteinte aux droits de la personne chez eux, car ils ne pourront pas se fier à des organismes myopes qui ne savent pas où se situe Ghaza.
H. B.
Ottawa (Canada)
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