Crise sociale en Jordanie : Riyad vole au secours du roi Abdallah
L’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït et la Jordanie discuteront demain dimanche à La Mecque des moyens pour soutenir Amman qui traverse une crise économique, a indiqué ce samedi l’agence de presse saoudienne.
La Jordanie, engagée auprès du Fonds monétaire international (FMI) à mener des réformes structurelles en échange d’un prêt de plusieurs centaines de millions d’euros, vient d’être secouée pendant une semaine par d’importantes manifestations contre des hausses de prix à répétition et un projet de loi fiscale. Ces manifestations ont déjà eu la tête d’un Premier ministre. Le roi Abdallah redoute maintenant que la crise sociale s’étende dans le pays et mette en péril son trône.
Le roi Salmane a suivi la «crise» en Jordanie et décidé d’organiser cette rencontre quadripartite à La Mecque, dans l’ouest du royaume, a indiqué l’agence de presse saoudienne SPA. «Les discussions porteront sur les moyens de soutenir la Jordanie pour l’aider à sortir de la crise qu’elle traverse», a précisé SPA.
Le mouvement de protestation populaire en Jordanie a conduit à la démission du Premier ministre jordanien. Pour calmer la rue, son successeur, qui doit encore former un gouvernement, a décidé de retirer le projet de loi controversé. L’économie jordanienne traverse une période difficile – la Banque mondiale évoque une «faible perspective de croissance en 2018» –, 18,5% de la population est au chômage et 20% vit à la limite du seuil de pauvreté. L’Arabie Saoudite et les Etats-Unis font partie des principaux bailleurs de fonds du royaume.
R. I.
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