Hadj Djilani : «Le consensus est la seule issue à la crise que vit le pays»
Par Hani Abdi – Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Hadj Djilani, plaide, une nouvelle fois, pour le projet de la reconstruction du consensus national que prône le parti depuis son congrès de 2013.
Intervenant lors du Conseil extraordinaire de la fédération d’Alger, le premier secrétaire du FFS affirme que «le consensus national est la seule issue à la crise que vit le pays». Mohamed Hadj Djilani estime que l’instauration d’un Etat de droit, longtemps réclamé, passe par cette démarche que le FFS remet sur rails, à moins d’un an de la présidentielle de 2019, après avoir échoué la première fois à convaincre les autres partis à rejoindre ce projet politique.
«Le consensus que nous prônons exige au minimum l’instauration d’un Etat de droit qui garantira l’ensemble des droits politiques, sociaux, économiques et sécuritaires des citoyens», assure Mohamed Hadj Djilani qui conditionne la réussite de ce projet politique par le respect des règles démocratiques.
«Ce consensus que nous prônons ne peut se concrétiser que dans le respect des pluralismes politique, linguistique, syndical et des libertés fondamentales», souligne le premier secrétaire du FFS tout en insistant sur le fait que la reconstruction du consensus national est la seule voie qui permettra de faire face aux dangers qui guettent le pays. Mohamed Hadj Djilani souligne que le projet de son parti «vise à préserver l’Etat social, en opposition à l’Etat libéral».
Le premier secrétaire du FFS aborde, en outre, la situation interne du parti et les changements qui sont en train d’être opérés dans les différentes structures du parti. «La section, en étant la structure de base du parti, trouve sa mission dans la concrétisation de la stratégie du parti à l’échelle locale», relève Hadj Djilani qui appelle les cadres du parti au niveau local à faire des sections du FFS de véritables espaces de débats et échanges avec toutes les catégories de la société, notamment les jeunes, les femmes et les syndicalistes.
Mohamed Hadj Djilani estime que les changements qui ont commencé depuis le renouvellement de l’Instance présidentielle en avril dernier visent à restituer le parti à ses militants et à mettre fin à une situation intenable que vivait le FFS. Pour Mohamed Hadj Djilani, le FFS « a subi beaucoup de manipulations et de complots visant à le vider de sa substance et à le transformer en un appareil maniable à merci.» Mais, souligne-t-il, grâce à la vigilance des militants, ce «complot a été magistralement déjoué».
«Nous croyons au FFS qu’un parti incapable de se critiquer lui-même et d’étendre les espaces de débats en son sein ne peut dialoguer et nouer des liens de confiance avec la population», affirme Mohamed Hadj Djilani.
H. A.
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