En juin, l’enfant est à l’honneur
Après la Journée internationale de l’enfant, célébrée au début du mois, le 12 juin est la Journée mondiale contre le travail des enfants. Puis le 16 juin, lors de la Journée africaine de l’enfant, le continent commémorera le souvenir des massacres, en 1991, de milliers de jeunes Sud-Africains par l’apartheid.
En ratifiant les conventions 182 et 138 de l’Organisation internationale du travail (OIT), les pays signataires s’engagent à agir pour interdire et éliminer le travail des enfants. Ses objectifs sont : mobiliser la communauté nationale autour de la problématique de la protection, du respect, de la promotion et de la réalisation des droits des enfants ; sensibiliser sur les droits, les capacités et les potentialités des enfants et attirer l’attention sur la situation de ceux qui sont particulièrement vulnérables à la marginalisation et/ou à la violence ; vulgariser les instruments nationaux et internationaux de protection de l’enfant et promouvoir une meilleure compréhension des implications pratiques des différentes obligations qu’ils comportent ; susciter l’engagement des administrations publiques et privées ainsi que des partenaires à mener des actions synergiques garantissant la réalisation des droits des enfants ; identifier des mécanismes et stratégies efficaces de prévention et de prise en charge des atteintes aux droits de l’enfant.
Cependant, le travail des enfants reste une réalité quotidienne dans de nombreux pays. D’après l’OIT, environ 179 millions de mineurs (1 sur 8) sont soumis aux «pires formes de travail» qui mettent en péril leur bien-être moral, mental ou physique et 8,4 millions sont assujettis à des «activités condamnables» comme l’esclavage, la servitude pour dettes, l’enrôlement dans des forces armées, la prostitution ou la pornographie. Le 12 juin est donc une occasion pour tirer de nouveau sonnette d’alarme sur ce fléau qui n’épargne aucun continent.
Pour ce qui est de la célébration de la Journée africaine, le 16 juin prochain, le thème retenu est «Le droit à la participation des enfants, afin que tous soient vus et entendus», l’un des principes fondamentaux de la Convention des droits de l’enfant et de la Charte africaine des droits et du bien-être des enfants.
En Afrique, les indicateurs sont au rouge et alertent sur une situation d’urgence en raison des fléaux que sont la démographie galopante, la corruption, le chômage, qui entraînent une pauvreté quelquefois extrême qui pousse les jeunes à l’exode, parfois au péril de leur vie, pour un espoir chimérique de vie meilleure.
R. C.
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