Les résidus du FIS font pression pour une amnistie générale
Par R. Mahmoudi – L’homme du parti dissous dans les institutions, le député FJD Hassan Aribi, s’est une nouvelle fois distingué, en offrant ses bons offices pour défendre la cause des anciens militants de ce parti, condamnés pour des actes de violence et terrorisme, et plaider pour une amnistie générale.
Dans un nouveau message posté sur sa page Facebook, Hassan Aribi annonce s’être entretenu avec le président de la Cour suprême, Slimane Boudi, pour s’enquérir de la possibilité d’une remise en liberté de ceux qu’il présente comme des «détenus politiques», dans le cadre des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Or, celle-ci exclut très clairement toute personne impliquée dans des crimes de sang ou dans des actes de destruction, reconnue comme responsable de la tragédie nationale.
Le député islamiste révèle que le premier responsable de la Cour suprême lui a assuré que cette question «est du ressort du président de la République». Autrement dit, les personnes condamnées pour terrorisme, qui n’ont pas encore purgé leur peine, ne sont pas concernées par les dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, et elles ne pourraient être libérées que dans le cadre d’une amnistie générale signée par le chef de l’Etat.
Les islamistes continuent ainsi à mobiliser l’opinion, en présentant ces prisonniers comme des «détenus politiques», au seul motif qu’ils étaient, à un moment donné, militants du FIS. Alors que les autorités politiques du pays affirment qu’il n’y a plus aucun détenu politique en Algérie.
Il existe aujourd’hui une coordination regroupant des familles desdits «détenus politiques», qui a d’ailleurs réussi à organiser un rassemblement à Relizane, il y a une semaine, pour réclamer leur libération. Cette organisation estime leur nombre à 160. Son coordonnateur, Mustapha Ghazal, a révélé qu’une lettre a été adressée au chef de l’Etat lui demandant d’intervenir «à titre humanitaire» pour libérer ces prisonniers.
R. M.
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