«Qui tue qui» : l’ennemi de l’Algérie François Gèze reprend du service
Par Karim B. – Dans la récente montée en puissance des milieux hostiles à l’Algérie qui ont redoublé de férocité ces dernières semaines, un agitateur particulièrement actif manquait à l’appel. Il s’agit de François Gèze, zélateur du «qui tue qui» depuis de nombreuses années et dont la guerre acharnée contre l’armée algérienne et le soutien insidieux aux extrémistes islamistes ont été marqués par une défaite cuisante.
Loin de rendre les armes, et encore moins de s’avouer vaincu, le patron des éditions La Découverte revient à la charge. Il animera une conférence à Paris, le 24 juin prochain, durant laquelle il s’interrogera – et répondra à sa propre interrogation – «pourquoi la France soutient-elle le régime moribond représenté par Bouteflika ?».
L’événement a été mis sur pied par Algeria Watch, une organisation dont il fait lui-même partie, et qui est connue pour sa propagande hostile à l’Algérie et qui s’acharne plus particulièrement contre l’institution militaire.
En novembre 2002, un courrier adressé par François Gèze à ses officiers traitants avait été rendu public par un journal algérien qui révélait que ce natif de Casablanca, au Maroc, avait été chargé par sa hiérarchie, au sein des services secrets, de construire un gros mensonge sur l’armée algérienne pour l’affaiblir dans sa lutte contre le terrorisme islamiste et la punir d’avoir empêché, en janvier 1992, la France de Mitterrand d’y instaurer un régime théocratique à sa solde.
Pour ce faire, l’agent Gèze reçut l’ordre de recruter des «félons» algériens et de leur faire révéler des «secrets compromettants» sur l’armée algérienne. L’opération était appuyée par les services secrets marocains. Gèze créera alors un noyau de traîtres composé de Souaïdia, Laribi, Chouchène, Tigha, Samraoui, Zitout et d’autres, rameutés par les sergents recruteurs de Rachad, du MAOL et des résidus du FIS à l’étranger. A ceux-là s’ajoute Hichem Aboud, auteur de La Mafia des généraux, qui, lors du procès de Paris en juillet 2002, s’était assis à portée d’oreille de Souaïdia.
Pourtant, dans son courrier, François Gèze fait montre de mépris envers cette poignée de harkis appelés à la rescousse des groupes islamistes armés en pleine débâcle : «Ces prétendus officiers libres révoltés par le comportement de leurs chefs à Alger, et dont je me tue à la tâche pour donner quelque cohérence à leurs propos, sont nuls et cupides», écrivait-il.
K. B.
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