Contribution de Nouredine Benferhat – Les limites de la loi face à la corruption

Khelil corruption
En matière de corruption, Khelil est considéré comme le parfait exemple en la matière. New Press

Par Nouredine Benferhat – La plupart des gens diraient qu’il suffit de voir la corruption pour identifier. Mais le débat sur la meilleure manière de définir le concept aux fins d’analyse doit prendre en charge tous les éléments pour lesquels la corruption se manifeste. L’objectif étant d’identifier l’abus d’une fonction pour l’obtention d’un avantage personnel, en s’intéressant aux processus qui donnent lieu aux différentes formes de corruption et plus particulièrement à celles que la pratique régalienne du pouvoir et les solidarités claniques ont fini par banaliser.

La crédibilité d’une démarche, se réclamant des valeurs de Novembre, doit procéder d’une éthique politique procédant de ces valeurs, c’est-à-dire une transparence des hommes de pouvoir et une dénonciation de ces processus, faute de quoi nous assisterons à une généralisation de la corruption. D’autant que ce phénomène est dû à l’affaiblissement de l’éthique publique, la délégitimation de l’Etat en tant qu’incarnation de l’intérêt général, la dilution des valeurs collectives par la recherche du profit et la défense d’intérêts égoïstes et privés. Bien qu’il n’existe aucun étalon de mesure qui permette d’apprécier l’étendue de la corruption dans notre pays, nous pouvons, à partir de sondages faits dans d’autres pays, essayer de classer son importance dans la vie publique. Dans des pays comme l’Italie, la France et le Japon, 80% des personnes interviewées sont convaincues que «tous les hommes politiques sont corrompus». Il est à noter que ces pays disposent d’institutions et de contre-pouvoirs dissuasifs, ce qui n’est pas encore le cas dans notre espace.

Les limites d’une loi

Pour illustration, nous pouvons citer la loi sur la déclaration du patrimoine des hommes politiques votée par le défunt CNT, laquelle, nous semblait-il, devait traduire la volonté du pouvoir d’assainir la vie publique et de mettre un terme à la permissivité ambiante. L’acharnement de lestablishment à réduire la portée de cette loi en excluant de son champ d’exercice la fortune du conjoint et des enfants est a priori suspect quand on connaît le fonctionnement de notre société et l’organisation de la famille.

La collusion de la classe politique pour dissimuler l’origine des fortunes de ceux qui sont censés représenter le peuple est d’une évidence qui laisse planer un doute légitime et accentue la défiance de la société à leur égard. D’autant que tous les hommes qui ont exercé un pouvoir, et ceci est à l’honneur de l’Algérie, sont issus de milieux n’ayant pas possédé de fortune. Très rares sont ceux qui ont épousé un ou plusieurs conjoints fortuné. Quant aux descendants, ils paraissent jeunes pour avoir constitué un patrimoine.

Ces indices éclairent sur les mœurs politiques aussi bien que le meilleur des sondages et démontrent les limites de la classe politique quant à sa réelle intention de livrer la lutte à la corruption. Si la corruption fait scandale, c’est qu’un pays sait distinguer la chose publique des affaires privées. Dans le cas contraire, c’est la descente aux enfers vers la désocialisation d’une population atteinte dans son affect.

La séparation formelle entre l’appareil de l’Etat et le reste de la société est la marque d’une démocratie. Le personnel politique, les fonctionnaires et les juges sont rémunérés et doivent opérer une nette distinction entre leurs ressources personnelles et les deniers de l’Etat.

La démocratie et le marché libre ne sont pas toujours un remède à la corruption, le passage d’un régime autoritaire à la démocratie n’entraînant pas nécessairement un recul de la concussion. Une nation qui se démocratise sans élaborer ni appliquer les lois relatives aux conflits d’intérêts, à l’enrichissement financier et à la corruption, risque de voir ses nouvelles institutions, encore fragiles, sapées par des aspirations à l’enrichissement personnel et soumises aux manœuvres de groupes maffieux, faisant le lit à une économie compradore.

Le clanisme, le clientélisme, le népotisme et la situation sécuritaire, qui ont longtemps prévalu dans notre pays, n’ont pas permis de dégager une culture éthique de la politique, proscrivant le discours creux et indigent du nationalisme tactique qui ne sait s’exprimer qu’en slogans.

Aux frais de la princesse !

Le Parlement nous surprendra-t-il un jour en élaborant des lois qui soient en phase avec la conscience d’un peuple en attente d’équité et de justice ? Des lois qui demandent des comptes aux détenteurs de fortunes inexpliquées dont l’impunité est un outrage aux classes laborieuses et aux hommes intègres. Des lois qui obligent à rapatrier les fortunes de l’étranger des résidents et nationaux et à appliquer sans complaisance les mesures fiscales à toutes les catégories de citoyens. Dans l’affirmative, nous comprendrons que l’intérêt du citoyen est pris en charge et qu’une déontologie de l’élu est en train de naître. Malheureusement, les échos qui parviennent sur le comportement de certains nouveaux responsables n’incitent guère à l’optimisme.

Logés aux frais du contribuable dans un palace de la capitale, certains semblent s’y être incrustés, insensibles à l’énormité des frais qu’ils imposent à l’Etat et faisant fi des promesses électorales. En la circonstance, complaisance de l’Etat envers ceux qui sont censés le représenter et produire par la rigueur et la probité de leurs actes, l’effet d’adhésion auprès du citoyen est quelque part incompréhensible et porte en lui les germes de la corruption.

La corruption, ce phénomène qui se généralise, peut-on le comprendre à partir d’une définition juridique et d’une approche sociologique ? La définition juridique a l’avantage de la sécurité et de la certitude : est corruption ce que le code pénal définit comme tel. Ou ce que les codes de déontologie professionnels interdisent. En fixant le permis et le défendu, la loi trace en principe des frontières claires qui permettent à l’homme public ou privé, au citoyen et au fonctionnaire, de déterminer, sans trop de doutes et d’hésitation, la ligne de conduite à tenir – à défaut d’éthique individuelle ou collective, la règle s’impose comme arbitre du choix – ou pour dire comme Albert Camus : «Quand on n’a pas de principes, il faut des règles.» Cette approche positive juridique soulève toutefois deux problèmes. Le premier strictement juridique, le second d’ordre éthique.

Sur le plan juridique d’abord, il est facile de constater les limites et les contraintes de cette approche. D’abord parce que notre système est malheureusement à deux vitesses : ceux qui mettent au-dessus des lois (les «intouchables»), faisant payer à leur place en cas d’accident de pauvres lampistes, puis les pratiques corrompues se cantonnent rarement dans le champ défini par les lois pénales. Autour de délit proprement dit se greffent d’autres délits connexes qui constituent un ensemble artificiellement segmenté par les qualifications juridiques (dans nos prochains articles, nous évoquerons certains cas pour illustrer ce constat).

Des délits tels que la concussion ou l’ingérence sont très souvent un élément de la corruption, sans être considérés comme tels. La fluidité et la complexité des pratiques ne peuvent se réduire au seul droit pénal. De même, la traditionnelle opposition entre le corrupteur et le corrompu, base de nombreuses procédures pénales, fouillis juridiques où toutes les interprétations ont libre cours, ne répond plus à l’image sur laquelle elle est fondée, celle d’un corrupteur tentant de persuader un homme public de violer les devoirs de sa charge en échange d’avantages personnels. La relation s’est inversée depuis fort longtemps (des postes et des fonctions contrôlant une grande partie de l’économie étaient confiés soit à la famille, soit à des fidèles) et date des années 1970.

Qui corrompt qui ?

L’offre de corruption provient de l’homme politique, de plus en plus. C’est l’argent public qui est en situation de corrupteur. Cette approche juridique, dont les défauts sont patents, tend à escamoter les principes et les valeurs éthiques qui sont à l’origine des dispositions répressives. La corruption n’est pas un délit banal assimilable à une violation du code de la route ou à une escroquerie. Elle constitue une violation des devoirs de la charge et une négation des valeurs qui sont censées créer un système politico-administratif démocratique fondé sur l’Etat de droit : la distinction des intérêts privés et publics, le traitement égal des citoyens, la transparence des transactions, le choix des hommes suivant des critères de compétence, etc.

La stricte définition pénale de la corruption risque de nous faire perdre de vue le fondement et la raison d’être de ces dispositifs répressifs et de servir d’alibi à des dépassements. L’illustration d’une telle dérive est l’attitude de certains partis. L’un se fait octroyer généreusement des moyens, le chef d’un autre tient en compagnie d’un homme d’«affaires» une conférence de presse dans un palace parisien, telles des vedettes en manque de médiatisation. La façon ainsi que la manière cachent des intentions malsaines, en même temps qu’elles sont une offense à un peuple meurtri, et contredisent la morale religieuse dont ils se réclament. Enfin, un autre se tait sur le comportement d’un des siens qui se prévaut d’une double appartenance, oubliant qu’en tant qu’élu et par respect pour l’auguste Assemblée dont il fait partie, il est tenu à l’extérieur du pays à un devoir de réserve.

Il paraît aller de soi que la double nationalité est un gain et un avantage pour nos concitoyens ; cependant, quand on choisit de siéger dans une assemblée souveraine, la règle exige que l’on abjure l’autre citoyenneté. Ainsi, la dimension éthique est escamotée, et la définition juridique ne donne qu’une version partielle, sinon partisane, édulcorée et, parfois, erronée de la nature du problème.

L’approche sociologique peut aider également à comprendre et à mesurer l’impact du phénomène dans la population. Quelle est l’attitude de la société à l’égard de la corruption ? Dans sa majorité, elle est scandalisée par les pratiques de certains responsables qui ont usé de leur fonction pour s’enrichir et piller le patrimoine national, exaspérée par les complicités tacites et la lâcheté qui ont conduit par une rhétorique moralisante à couvrir l’inavouable et l’immoral.

L’absence de réaction de la classe politique, et du FLN en particulier, quand la corruption a été systématisée et planifiée pendant la décennie noire (les années 1980) et actuellement le peu d’empressement à appliquer le programme présidentiel en matière d’assainissement des mœurs politiques ancrent dans l’esprit de la population la conviction qu’il existe un lien entre pouvoir et corruption. Elle attend des hommes politiques qu’ils se conforment par leurs actes aux valeurs de Novembre.

N. B.

Comment (41)

    Lghoul
    20 juin 2018 - 7 h 09 min

    Pendant qu’ils detiennent 4, 5, 6 nationalités et se cachent derriere un nationalisme a 4 sous pour voler plus.
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    Farid Bedjaoui, homme d’affaires algérien, a obtenu la nationalité libanaise rapporte le journal du pays du cèdre L’Orient Le Jour. Cette naturalisation a été certainement obtenue par le biais de son mariage avec une libanaise, Rania Fakhri Dalloul, avec laquelle il a cinq enfants.

    Farid Bedjaoui qui est le neveu de l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, vivait jusqu’en 2014 à Dubaï, où ses enfants en âge scolaire fréquentaient le lycée français Georges Pompidou, avant de quitter l’émirat en milieu d’année scolaire. Selon des médias algériens, il serait parti en Thaïlande.

    Farid Bedjaoui est actuellement jugé en Italie dans le cadre d’un procès pour corruption internationale en Algérie impliquant les compagnies pétrolières italiennes ENI et Saipem, indique la même source.

    Âgé de 48 ans, Farid bedjaoui est déjà détenteur de la nationalité algérienne, canadienne et française.

    Zaatar
    19 juin 2018 - 12 h 42 min

    On a avancé d’un petit peu maintenant chez nous en ce qui concerne la corruption. N’avez vous pas remarque qu’à chaque article qui parait au sujet de la corruption chez nous c’est la photo de Khelil Lekhla qui va avec qui est montrée?. Bientôt, cette photo symbolisera toute la corruption en Algérie. A chaque fois qu’on verra Khelil Lekhla en photo on lira « CORRUPTION ».

      Argentroi
      19 juin 2018 - 17 h 36 min

      Zaatar, en esprit éclairé et avancé, devant quel tribunal, algérien ou étranger, a comparu Chekib Khellil ? Quels ont été ses avocats ? Devant quelle chambre d’accusation, il a été présentée et qui a retenue les charges émises par le procureur général ? Le procureur général de l’époque a-t-il suivi la procédure d’usage en cas où les faits reprochés se sont déroulés quand le mis en cause était ministre; il n’a même pas pris les précautions nécessaires en sachant que ce dernier était toujours soutenu par le président de la république? L’affaire Khellil et non sa photo nous démontre clairement qu’il y a des centres occultes plus forts que les institutions étatiques constitutionnelles. L’affaire Khellil, c’est l’histoire de cap Sigli mais qui dure !
      Donc à chaque fois qu’on verra Chakib Khellil, on aura à l’idée manipulation, intoxication, mystification et lynchage qui sont antinomiques avec la justice et le droit. Quand on aura balayé tout cela, on parlera de profonde conviction, de justice et d’équité ! Tant qu’un système politique se présente comme l’hydre à plusieurs têtes, nos espoirs resteront vains.

        Zaatar
        21 juin 2018 - 8 h 59 min

        Salut l’ami,
        Question en premier. Pourquoi mettre les termes esprit éclairé et avancé? juste pour savoir.
        Pour le sujet, et si tu lis mes interventions ici, tu auras remarqué qu’un dicton de chez nous revient assez souvent dans mes propos et c’est « Errachem H’mida et Elaab H’mida ». Ce qui signifie bien que dans notre pays le gestionnaire est aussi bien le décideur, le corrupteur, le corrompu, la justice, le député, l’assemblée, le gouvernement, le militaire…etc. Ce qui répond à toutes tes questions ici sur ce post cher ami.

          Argentroi
          21 juin 2018 - 12 h 35 min

          Mais avancé et éclairé, c’est parce que tu es attaché fortement à la vérité et à l’équité, il me semble quand je parcours tes commentaires, en plus d’une certaine expérience, engagement et probité. Et donc je m’adressais à ta perspicacité pour rappeler que l’affaire Chekib n’est que l’affaire Cap Sigli qui dure, de la manipulation grossière, du lynchage qu’on ne peut tolérer si on veut un état de droit.

      Anonyme
      19 juin 2018 - 17 h 53 min

      Zaatar, en esprit éclairé et avancé, devant quel tribunal, algérien ou étranger, a comparu Chekib Khellil ? Quels ont été ses avocats ? Devant quelle chambre d’accusation, il a été présentée et qui a retenue les charges émises par le procureur général ? Le procureur général de l’époque a-t-il suivi la procédure d’usage en cas où les faits reprochés se sont déroulés quand le mis en cause était ministre; il n’a même pas pris les précautions nécessaires en sachant que ce dernier était toujours soutenu par le président de la république? L’affaire Khellil et non sa photo nous démontre clairement qu’il y a des centres occultes plus forts que les institutions étatiques constitutionnelles. L’affaire Khellil, c’est l’histoire de cap Sigli mais qui dure !
      Donc à chaque fois qu’on verra Chakib Khellil, on aura à l’idée manipulation, intoxication, mystification et lynchage qui sont antinomiques avec la justice et le droit. Quand on aura balayé tout cela, on parlera de profonde conviction, de justice et d’équité ! Tant qu’un système politique se présente comme l’hydre à plusieurs têtes, nos espoirs resteront vains.

    Anonyme
    19 juin 2018 - 2 h 26 min

    Le beau frère du roi d’Espagne a été incarcéré aujourd’hui.
    Auront-ils le courage d’incarcérer le frère du roi? J’en doute fort. Après cette constatation, à quoi bon de philosopher sur la corruption !

    Far-West-Republic
    19 juin 2018 - 2 h 07 min

    Les nouveaux Maitres de la nation Algérienne;Oujda en force a chaqu’un sa part de gateau;sauf les modestes citoyens loyaux et intègres,soit mourir de chagrins soit partir;pour retenir en lèsse tout un peuple il faut l’affamé puis lui donner un os pour qu’il mis du temps a l’avalé;la corruption et l’esclavage c’est une spécialité des Arabes croyant en dieu et le jugement dernier;ils croient toujours corrompre meme le satan

    Anonyme
    19 juin 2018 - 0 h 42 min

    Le seul moyen de lutter contre la corruption c : libertés individuelles et collectives,liberte de la presse,indépendance de la justice, c.-à-d. La carrière des juges ne doit pas être entre les mains du pouvoir. L’indépendance de la justice est inscrite dans la constitution mais c une blague,car le juge est sous la menace de mutation,de rétrogradation ou meme de limogeage. On l’a vu dans l’affaire chakib khelil où le procureur et le juge mutés,le ministre limogé!! Sidèrent!! Sans jugement,et khelil réhabilité sans jugement! Comment voulez vous lutter contre la corruption dans ce contexte,c impossible.

      Argentroi
      19 juin 2018 - 12 h 15 min

      Dans l’affaire Khellil, ce n’est pas le juge qui a été limogé mais le procureur général. L’affaire khellil n’est jamais parvenue devant un tribunal ni en Algérie ni ailleurs puisqu’elle s’est arrêtée au niveau du parquet. Quand le procureur général près de la cour d’Alger a lancé un mandat d’arrêt international contre Chakib Khellil, il a omis, sous la pression je suppose, d’en informer et d’attendre l’avis de la hiérarchie comme l’exige la procédure en pareil cas quand le mis en question est un ancien ministre. Et quand ce dernier plus appartient au clan présidentiel, ce n’est plus alors un vice de forme, c’est de la sédition pure et simple. C’est tout cela qui a entrainé, à mon humble avis, son limogeage et il n’y a pas eu de limogeage de juge. Il n’y a rien de sidérant car il n’y jamais eu de jugement contre Chakib Khellil, il y a eu un non lieu c’est à dire que les charges retenues contre lui ont abandonnées en pleine procédure. Il n’y a eu aucun jugement, donc aucune condamnation et donc il n’y peut être question de réhabilitation.
      Il y a ceux qui sont convaincus que Chakib Khellil est coupable non parce que la justice le soupçonne mais parce que le système en entier est corrompu et corrupteur, alors ils ne vont pas dans le détail et pour eux le procureur général, surtout celui près de la cour d’Alger au vu de l’argent brassé dans la capitale en plus de son port et de ses importateurs, est un élément-clé de ce système qu’il dénoncent et n’a failli qu’envers le régime.
      Mais pour les autres qui croient à la culpabilité de Chakib Khellil car c’est la justice qui l’a condamnée, ce qui est d’ailleurs faux, c’est qu’ils ont été simplement manipulés et intoxiqués !
      Personnellement, si j’avais à choisir entre les premiers où les seconds, je préfère être des premiers puisqu’ils se sont faits une idée en toute liberté de conscience sans attendre d’être manipulés, intoxiqués, brouillés,floués puis devenir des relais inconscients.
      La lutte contre la corruption, la lutte pour un état de droit est une affaire éminemment politique qui doit être l’œuvre d’une masse consciencieusement libre de toute corruption mentale d’abord avant d’être engagée dans un combat politique émancipateur.

    Moi-El Fellag
    19 juin 2018 - 0 h 18 min

    Le candidat au prix Nobel de la paix,est un réhabiliteur des traîtres et des corrompus,il méritait bien le prix du plus grand manipulateur du monde Arabe

    Ali8
    18 juin 2018 - 19 h 36 min

    Nos Marocains ingrat nous trahissent,ils nous apportent la corruption,la trahison,la lâcheté,juste pour détruire ce qu’il reste de leur aîné l’ex occupant…

    Anonyme
    18 juin 2018 - 18 h 10 min

    La balance symbole de justice est elle-même corrodée. On s’entête à ne pas vouloir la réparer et la remettre en marche, car au moins 1/2 million de têtes de brebis galeuses pourrait tomber. La corruption ne choque presque plus, tout est fait pour la banaliser et la rendre ordinaire aux yeux de l’opinion publique. Encore une ruse qui marche.

    BEkaddour MOHAMMED
    18 juin 2018 - 17 h 42 min

    Nous nous disons musulmans, l’islam déclare que sont maudits le corrompu, le corrupteur et l’intermédiaire, il y a donc parmi nous plus de maudits que de bénis , dommage il est impossible d’évaluer le taux des maudits et leur contraire, mais, bon, parler de Malédiction ça fait vieillot… Sauf qu’à voir ne seraient-ce que les déchets qui jonchent les trottoirs, et autres, on se dit que La Malédiction n’est pas une vue de l’esprit, il est des dehors qui trahissent, qu’ils soient signes extérieurs de « richesse », (Ô PAUVRES !), ou des signes visibles d’un monde moralement sale… ETC !

    Moh
    18 juin 2018 - 16 h 59 min

    Ah la corruption. Elle est devenu le premier produit à exporter et peut être le seul qui soit exportable. L’Algérie libérée, l’état algérien est né mais dans la douleur. Il n’avait pas ce cahier des charges pour protéger ses acquis. Certains qui ont flairé le filon ont compris que pour le moment, l’Algérie n’a rien à exporter. Son agriculture boen que prospere n’a pas les garde fou pour exporter. Il fallait placer les frontiere, tant avec le nord qu’avec les pays limitrophes qui voulaient grignoter un peu à l’est et à l’ouest faisant semblant que le sacrifice des algeriens n’a pas d’importance. Ils ont commencé par nous envahir en organisant leur premiere marche verte vers l’ouest algerien. Ils ont occupé les meilleures place, les meilleures terres libérée par le sang de nos martyres. Nous y avons mis un terme dans la douleur certes. Helas, le cahier des charges n’est pas rempli encore. Il fallait standardiser nos produit en les controlant, standardiser notre administration, notre foncier, nos terre. Nous sommes à peine sortis de la guerre civile et voila que certains s’octroient des milliers de metre carré de foncier pour le revendre via des hommes de pailles algerien aux sionisme. Nos autorité le savent mais ne font rien. Nous somme en train de nous diriger vers la nakba. Des sionistes que nous connaissons pourtant bien achetent nos terres par milliers d’hectare et nous regardons sans bouger, sans comprendre. Nous allons vivre le même drame que les palestiniens vers le début du 20 eme siecle. Nous n’avons de capaitaine à bord et le vaisseau Algerie est en train de sombrer. Nous allons faire quoi car notre pays est en train de nous echapper.

    HOUMTY
    18 juin 2018 - 13 h 40 min

    RE-SALAM L’KHAWA… Juste une précision : pendant que certain détourne des milliards et remplissent leurs comptes en banques, le simple citoyen n’a le droit de passé que 1035 €, sinon c’est la confiscation du surplus et des problémes judiciaire a la pelle…. chercher l’erreur ! enfin VIVE LA MÉRE PATRIE L’ALGERIE QU’ON AIME A LA FOLIE et en ENFER LES MAGOUILLEURS.

    yabdas
    18 juin 2018 - 13 h 17 min

    pour lutter contre les fleaux sociaux de toute nature,ne serait-il pas interessant d’initier une loi protegeant les lanceurs d’alertes et une formation serieuse des journalistes d’investigation….?????

    Felfel Har
    18 juin 2018 - 12 h 55 min

    Ce phénomène n’est pas nouveau et n’est pas propre à l’Algérie. Dans son ouvrage sur Socrate, Fénelon observait « La corruption et les corrupteurs sont les pestes du genre humain. » Des pays se sont sérieusement attaqués avec plus ou moins de succès, mais avec une forte détermination d’éradiquer ce cancer. On a raison aujourd’hui de dire que l’arsenal juridique mis en place ne suffit pas pour lutter contre la corruption qui prend une ampleur démesurée; il faut une forte volonté et des hommes d’une grande probité. Poutine l’a compris en revenant au pouvoir, décidé à y mettre un terme: « Ceux qui luttent contre la corruption devraient être irréprochables eux-mêmes. » Et des hommes de ce calibre nous font cruellement défaut.

    hrire
    18 juin 2018 - 11 h 49 min

    On lui a trace les limites des le départ pour ne pas réussir.Agrandir le cercle de la corruption est le but recherche pour préserver le Koursk.

    abdel
    18 juin 2018 - 11 h 32 min

    la corruption est un frein au développement d’un pays,le meilleur éxemple c’est le sud de l’italie empètré dans un sous développement chronique avec une immigration interne du sud vers le nord plus prospèere……,en algerie si un nouveau regime venait a remplacer l’actuel ,il devrait instaurer la peine de mort pour toute corruption menaçant la securité économique du pays sans oublier le trafic de drogue a l’exemple de certains pays asiatiques qui appliquent déja la peine capitale

    UMERI
    18 juin 2018 - 11 h 26 min

    Il y a un Dicton qui stipule » tout homme porté au pouvoir est tenté d’en abuser » président, ministre, wali, P D G d’entreprise, sont souvent accusé de corruption. Boumediene, avait dit un jour » on ne pas empêcher un individu qui travaille dans le miel, de ne pas y goûter » le cas de Chakib Khellil en est l’illustration.Profitant de la protection dont il jouit au sommet de l’Etat, il a miraculeusement échappé a des poursuites devant la justice , en trouvant refuge, chez le plus puissant pays du monde, a savoir, les U S A. Cependant, son cas, demeure une Plaie pour la justice algérienne, qui n’est pas prête de se refermer, car la majorité des algériens, ont appris par la presse de l’époque, qu’un enquête a été diligentée par les services de sécurité, mais n’a pas aboutit, en raison de fortes pressions, exercées par le pouvoir. Fort de ce soutien, Khellil, n’a pas fini de nous narguer, puisque il se permet de tenir des conférences au sein des Universités et d’effectuer des visites chez les Zaouïas, afin de bénéficier de leurs « bénédictions » Amen.

    Lghoul
    18 juin 2018 - 11 h 21 min

    La corruption existe partout dans le monde elle est comme la prostitution – ou le vieux métier du monde – mais a des degrés moindres. Cependant, les responsables sont souvent punis et emprionnés dans plusieurs pays.
    Pourquoi la corruption est alors généralisée ? Pour tremper – oui tremper – tout le monde dans la m … et quand tout le monde sent mauvais, personne ne pourra se reconnaitre d’ou vient la puanteur. Donc le but de généraliser voir d’institutionaliser la corruption grande et petite, est pour se protèger. Refaite le puzzle, retournez aux sources et vous touverez l’origine et l’histoire de la corruption a grande echelle en Algérie – pas des miettes – et vous comprendrez pourquoi elle est généralisée pour devenir un cancer qui doit être coupé du corps malade pour sauver la personne atteinte, dans ce cas, l’Algérie. Un système qui ne change jamais même s’il est prouvé défaillant et stérile est le vrai cancer de toute société.

    HOUMTY
    18 juin 2018 - 10 h 57 min

    SALAM L’KHAWA…. La corruption et les détournements d’argent ont exister….existe…. et existerons, jusqu’a la fin des temps. l’homme est cupide ! le hic c’est quand tu le fait au détriment du pauvre ou du pére ou de la mére de famille qui se léve tous les matins pour essayer de joindre les deux bouts et a côté de ça certain détourne des fortunes au détriment du peuple, je vous rassure cela existe partout dans le monde…. ce n’ai pas une marque déposé ALGERIENNE… Rien n’est eternél… ma idoum khir éssaf ! l’homme oublie 2 choses ( ALLAH ) et ( LA MORT )… VIVE LA MÉRE PATRIE L’ALGERIE et a mort les VOLEURS

    Selecto
    18 juin 2018 - 10 h 27 min

    l’Algérie est le seul pays au monde où si vous déposerez une plainte contre un responsable pour corruption ou abus de pouvoir c’est vous qui serez condamner même avec des preuves.

      Anonyme
      18 juin 2018 - 11 h 02 min

      Exacte Selecto,je le confirme comme victime

      elgat
      18 juin 2018 - 17 h 51 min

      rassures toi, ce n’est pas le seul pays au monde.

        008
        18 juin 2018 - 18 h 23 min

        Tu cherches à blanchir tes semblables.

          Argentroi
          19 juin 2018 - 16 h 36 min

          @008
          Mais pourquoi insulter Elgat, il voulait dire tout simplement que le Maroc était aussi corrompu que l’Algérie, sinon plus corrompu et de loin. Tu ne vas pas nier quand même cette évidence ! Alors si on parle des autres pays arabes et musulmans, il n’y a aucune commune mesure. A mon avis des excuses à Elgat s’imposent sinon cela confirmera que tu es un marocain qui défend sur la Toile le régime du Makhzen et attaque l’Algérie; c’est ce qu’on appelle avoir deux poids et deux mesures !

    Zaatar
    18 juin 2018 - 9 h 40 min

    Dans tous les cas de figures il faut revenir aux fondamentaux de l’être humain. C’est à dire sa nature. Ce qui est naturel chez l’être humain on le retrouve chez quasi tous les êtres sur la planète (il y a toujours des exceptions, mais la majorité y est). Dans la nature de l’homme il y a l’égoïsme, le plaisir personnel, l’ambition, l’intérêt personnel…etc. Toutes ces natures se retrouvent chez l’homme quelque soit son origine, son lieu de résidence…etc. Il y a cependant l’impact de la société sur la résurgence de ces natures chez l’homme, qui fait que dans les sociétés on arrive à trouver des compromis entre les êtres eux mêmes, par exemple dans une démocratie, on a beau privilégier son intérêt personnel (par exemple des évasions fiscales, corruption…etc) dans des affaires, tant que l’on n’est pas démasqué c’est bon. Mais si on est à au grand jour on paie l’avance et le retard. Il n’empêche que la graine de la nature même de vouloir s’enrichir y est quelque soit X. Le même raisonnement peut être tenu en toutes circonstances. L’hypocrisie de l’être humain est totalement infinie. Elle l’oblige même à être menteur, tricheur, traître…etc. C’est comme cela qu’est conçu notre monde. C’est une éternelle rivalité et compétition en même temps entre tous les êtres à tous les niveaux.

      Anonyme
      18 juin 2018 - 15 h 37 min

      Belle intro à quelque chose qui pourrait être intéressant. Balance la suite pour nous faire plaisir, sinon ne te décourage pas et continue à creuser…c’est le fond qui manque le moins comme le suggérerait le 1er para. du chapitre ‘ Aux frais de la princesse de l’article. La question soulevée par Mr Ben Ferhat mérite qu’on s’y prolonge.
      Ettefkir faridha islamia ( penser , i.e réfléchir, est une obligation islamique) disait El 3aqqad à ceux qui se contentent de constater et attendre qu’on leur explique, pour ne pas risquer de « s’égarer dans le champs complexe des idées du 3aql ».

        Zaatar
        19 juin 2018 - 8 h 35 min

        Les réponses à toutes questions se trouvent dans les constats. la vérité comme le disait Mao Tsé Toung se conçoit de la pratique. Et on corrige la vérité d’après la pratique. En d’autres termes, et en revenant au chapitre de l’article « au frais de la princesse », si tous les responsables du pays (Parlement, assemblée, députés, gouvernement, président…etc) étaient des élus du peuple et ne rendraient compte qu’au seul peuple qui serait alors le premier magistrat du pays, alors dans ce cas de figure uniquement on peut brider la nature de l’être humain et mettre des gardes fou dans sa conduite dans une certaine mesure. C’est ce qui est constaté dans certaines démocratie dans le monde. Tu es libre de t’enrichir et de truander tout le monde, on a tous cela dans le sang, dans notre nature (je parle au sens statistique, c’est à dire que c’est vrai pour une majorité et qu’il y a des exceptions) mais aux règles ainsi établies comme en démocratie où tout revient à la masse et au peuple, alors si tu es pris tu paieras pour tes méfaits…c’est le minimum possible pour une bonne conduite d’un pays… c’est mon avis, honneur aux autres.

    Anonyme
    18 juin 2018 - 9 h 38 min

    Ceux qui savent voir le FLN dans sa globalité avec le temps, la seule chose qui leur vienne à l’esprit quand il voient une lute interne de cette entité violente prédatrice et totalitaire, et bien c’est d’aller vomir un coup.

    Izou
    18 juin 2018 - 8 h 27 min

    Bonne contribution, sauf que la corruption est innée en l’individu algérien. Quiconque occupera un poste plus ou moins important en usera pour faire fortune.

    PREDATOR
    18 juin 2018 - 8 h 10 min

    Elle s’est généralisée hélas et a gagné tous les pans de la société (je pense même que c’est voulu)
    Celui qui ne triche pas ou n’est pas corrompu on lui colle l’étiquette de « Djayeh » (bon à rien)
    On condamne à de lourdes peines des délits mineurs par contre les grands barons sont intouchables
    Un adage de chez nous dit: « Ach ma ksseb mete ma khala » (de son vivant il n’avait presque rien, mort il n’a rien laissé
    Grand merci pour cet article Mr Noureddine Benferhat
    Sauf que tout à une fin et malheur aux corrompus

      Zaatar
      18 juin 2018 - 12 h 21 min

      Salut Predator,

      « Ach ma ksseb mete ma khala » c’est plutôt pour dire que de son vivant il était fortuné et avait tout et qu’à sa mort il a tout laissé…

    Moi News
    18 juin 2018 - 7 h 45 min

    La corruption est une culture au Maroc,mais depuis l’arrivée de certaines personnes ou pouvoir natifs de ce pays,ccomme messieurs,Chakib-Sonatrach,Exxon-Kaddour et leurs protecteur les Pharaons d’Oujda, élève dépasse le professeur,pour détruire une nation et son peuple,y’a pas mieux d’instaurer une corruption généralisée et l.’inégalité entre citoyens,y’a pas assez longtemps de ça ou la corruption était sanctionnée sévèrement,le pays aller mieux avec un vrai patriotisme sincère

    Anonyme
    18 juin 2018 - 7 h 20 min

    Il n y a que les naïfs qui pensent résoudre ce problème avec quelques sacrifiés quelques écartés, non c’est le système dans sa globalité qui devrait être totalement neutralisé et éliminé, littéralement déraciner et l’envoyer rejoindre la poubelle de l’histoire.

    Anonyme Patriote
    18 juin 2018 - 7 h 10 min

    Je vais parler de ce que je connais : la corruption en France est légion.
    Déjà l’appareil étatique étant infiltré de toute part par le sionisme.
    Ensuite, des exemples concrets comment des ministres accusés de viol par plusieurs femmes sont libres comme l’air Darmanin Nicolas Hulot dans parler du « journaliste » judeosioniste Frédéric Haziza toujours en poste à LCP et Radio J (juive) adulé par les BHL et cie cela va sans dire et surtout par la classe politique dans son intégralité. Alors que Tariq Ramadan lui (que l’on partage ou pas ces opinions politiques) est incarcéré illégalement sans AUCUNE preuve à charge.
    Sans parler de Meyer Habib député français ami de Netanyahu qui embauche son fils sans qualification avec salaire hors norme.
    Sans parler des emplois fictifs de la droite comme la gauche française.
    Bref la mafia sioniste, corruption à tous les étages.
    Mon cas personnel en témoigne est-il besoin de le rappeler…

      abdel
      18 juin 2018 - 11 h 40 min

      c’est une corruption a la petite semaine ne mettant pas en cause la securité économique du pays, un corrompu passe fatalement devant un juge, ou meme un ex président n’est pas épargné,ce qui n’arrive jamais dans les pays arabes et notamment en algerie ou la corruption se chiffre par milliard

        Anonyme
        18 juin 2018 - 17 h 26 min

        Bien dit Abdel. Rien à voir avec la corruption en Algerie qui n’est jamais puni et qui met en peril jusqu’à la souveraineté de notre pays. Des milliers de metre carré detourné par une mafia en connivence avec des élus, des assiette de foncier detournées et vendue en centaine de milliers d’euro en europe

    Lghoul
    18 juin 2018 - 7 h 05 min

    N.B écrit: « L’absence de réaction de la classe politique, et du FLN en particulier, quand la corruption a été systématisée et planifiée pendant la décennie noire (les années 1980) et actuellement le peu d’empressement à appliquer le programme présidentiel en matière d’assainissement des mœurs politiques … »
    ———————————————————————————————————————————————-
    Incroyable ! Depuis quand la corruption, la vraie, celle qui se chiffre en $ milliards a commencé ? Qui l’a autorisée si ce n’est pas le nouveau FLN de type business, et celui de la mangeoire ? Apparemment c’était quand l’Algerie n’avait aucun sou, le pétrole a $8 et quand le pays agonisait sous les assassinats continus des ennemis de Dieu, couplés au boycott économique international total … Incroyable de voir des choses pareilles écrites comme si les gens étaient soit des aveugles ou n’ont pas de mémoire !

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