Syrie : des combattants pro-Damas tués dans l’Est
Plus de 50 combattants pro-régime, dont une majorité d’Irakiens, ont été tués dans des frappes nocturnes contre des positions du pouvoir dans l’est de la Syrie, soit le bilan le plus lourd pour Damas depuis des mois, selon une ONG. Ces frappes ont visé dans la nuit de dimanche à lundi la ville d’Al-Hari, située près de la frontière irakienne, où des milices étrangères se battent au côté de l’armée syrienne.
«Cinquante-deux combattants, dont 30 Irakiens et 16 Syriens, y compris des soldats et des membres de milices loyalistes, ont été tués», a indiqué à la presse le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Selon lui, la nationalité de six combattants reste à déterminer. L’OSDH avait évoqué dans la matinée un premier bilan de 38 morts. Il n’était toutefois toujours pas en mesure d’identifier l’origine de ces tirs, les plus meurtriers depuis des mois contre les forces du régime, d’après l’ONG.
Une source militaire à Deir Ezzor, a indiqué à l’AFP que des avions de combat «ont mené des frappes aériennes sur des positions conjointes irako-syriennes à Al-Hari». Les médias d’Etat syriens ont attribué ces frappes à la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, une affirmation qui a toutefois été démentie par une source au sein de ces forces antidjihadistes.
Citant une source militaire, l’agence officielle Sana a affirmé que plusieurs personnes avaient été tuées et blessées par des appareils de la coalition américaine, sans fournir de bilan précis. «Il n’y a pas eu de frappes de la part des forces américaines ou de la coalition dans cette zone», a réagi auprès de l’AFP une source de la coalition, indiquant toutefois «être au courant de frappes (…) ayant tué et blessés plusieurs combattants de Kataëb Hezbollah», une milice chiite irakienne patronnée par l’Iran.
R. I.
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