Interruption d’internet durant le bac : SLC dénonce l’amateurisme de Feraoun
Par Kamel M. – Le fournisseur d’accès à internet SLC a saisi l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) suite à l’avis d’interruption d’internet transmis par Algérie Télécom à la société. L’interruption a été ordonnée par la ministre de tutelle pour, affirme-t-on, éviter les fuites de sujets durant le déroulement des examens.
Le directeur général de SLC a exprimé sa répréhension dans un courrier adressé au premier responsable de l’ARPT. «J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que la société Algérie Télécom vient de m’informer par e-mail que le service internet sera suspendu pendant la première heure de chaque épreuve, tout au long du déroulement de I’examen prévu à partir de mercredi 20 juin. Je tiens tout d’abord à exprimer ma désapprobation totale avec ces pratiques qui ne reconnaissent aucunement les textes législatifs et réglementaires régissant le secteur des télécommunications», dénonce le directeur général de SLC.
«Non seulement cette démarche ne respecte pas la notion de continuité des services régissant le secteur des télécommunications, car ne pouvant en aucun cas être interrompus, mais néglige aussi tous les utilisateurs autres que les personnes concernées par l’examen du baccalauréat», rappelle le directeur général de la société algérienne pionnière dans la technologie WiMax. «De plus, ajoute le directeur général de SLC, un opérateur, fût-il l’opérateur historique, ne peut en aucun cas se substituer au régulateur et décider et/ou accepter une injonction illégale ayant pour effet la suspension du service d’accès à internet pour ses clients.»
Pour Lotfi Nezzar, «ceci constitue un précédent très grave de violation des missions attribuées par voies réglementaires à l’Autorité de régulation, seule institution habilitée conformément aux lois de la République à décider en la matière».
Le directeur général de SLC rappelle enfin que les moyens de contrôle qui existent de nos jours «permettent amplement la gestion de telles situations», estimant que la mesure radicale imposée par la ministre est «brutale» et «désastreuse pour l’image du pays», car «synonyme d’amateurisme».
K. M.
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