Le cas Feraoun
Par Karim Bouali – Houda-Imane Feraoun, qui avait promis de faire de son secteur un chantier pharaonique, s’est assise sur une Déclaration de politique sectorielle élaborée par des experts algériens émérites et applaudie par les institutions internationales les plus prestigieuses, et s’est adossée sur les vestiges surannés de ses prédécesseurs. Le miracle n’a pas eu lieu, et pour cause. Des compétences avérées avaient été écartées au profit de la jeune enseignante dont les résultats, depuis qu’elle est à la tête du secteur stratégique des télécommunications, sont tout simplement catastrophiques.
La véritable Déclaration de politique sectorielle, élaborée avec l’aide de la Banque mondiale et appliquée jusqu’à la fin 2005, a confié au ministère en charge du secteur la mission d’élaborer une réglementation adéquate, encourageante pour les investisseurs et rassurante pour les opérateurs. Le ministère devait, sur la base de ce document de référence, veiller au respect de la législation et d’une concurrence loyale entre les opérateurs et à l’égard des usagers et des obligations contenues dans leur cahier des charges. Sous la direction d’Amar Tou, le secteur des NTIC allait prendre son envol, mais les changements inappropriés opérés à sa tête par la suite ont freiné l’élan impulsé par les responsables dont les choix judicieux et courageux allaient permettre à l’Algérie de s’octroyer une place de choix dans ce domaine.
Il n’en fut rien. Et au vu de l’immense retard que l’Algérie accuse en raison d’une mauvaise gestion et de décisions répondant moins à une vision stratégique qu’à des lubies personnelles et des intérêts étroits, on est en droit de s’interroger sur l’opportunité même de ce ministère et, surtout, jusqu’à quand une situation aussi insensée que néfaste pour le pays va encore durer.
K. B.
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