Faire triompher une certaine idée de l’Algérie
Par Lhadi – Le secrétaire général du FLN devrait s’affranchir d’une appartenance trop partisane qui l’empêche de mieux percevoir la réalité concrète des problèmes qui obèrent tout développement d’un Etat fort, d’une République solide, d’une Algérie moderne et ambitieuse dans ce monde de globalisation politiquement et économiquement injuste. Devoir de volonté mais aussi devoir de vérité qui vaut en premier lieu pour tout responsable politique.
Le pandémonium dans lequel baigne l’Algérie impose la volonté politique à établir davantage de proximité entre les gouvernants et les gouvernés ; ce lien fondamental qui donne sens à la vie démocratique.
Il est clair que la gouvernance actuelle ne se donne pas les moyens pour les faire respecter, tant dans l’exercice du pouvoir politique que dans le fonctionnement de l’Etat. Elle ne peut donc combler le fossé de défiance et d’incompréhension qui n’a cessé de se creuser entre le peuple et ceux qui, censés servir ses intérêts, ont trop souvent fait preuve d’inertie, d’impuissance et de résignation.
A la lumière de ces dernières années, j’ai mesuré à quel point l’un de nos devoirs les plus urgents est non seulement d’œuvrer pour restituer à l’Etat républicain ses véritables missions au service d’une politique économique et sociale à la fois plus juste et plus ambitieuse, mais aussi de rénover la façon de gouverner, de lui insuffler plus de dynamisme et d’efficacité, de la rendre plus simple, ouverte et transparente.
Le président de la République est investi d’un pouvoir souverain mais il n’en demeure pas moins un enfant de la République, un citoyen comme les autres. Si élevée soit l’idée que je me fais de sa fonction, je ne crois pas à sa dimension monarchique qu’il est convenu de lui attribuer.
La vocation du Président est, certes, de se tenir au-dessus de la mêlée pour mieux rassembler et se porter garant de tout ce qui fait l’histoire, le destin, l’âme de la nation. Mais ses prérogatives lui font aussi l’obligation de s’engager pleinement dans la conduite des affaires du pays, en vertu de cette relation directe qu’il est le seul à détenir avec le peuple tout entier.
C’est l’esprit même de nos institutions que nous devons protéger pour faire triompher une certaine idée de l’Algérie à laquelle nous sommes majoritairement attachés.
L.
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