La paix entre l’Ethiopie et l’Erythrée est tributaire du respect complet de l’accord d’Alger
Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a salué les récentes décisions annoncées par l’Ethiopie et l’Erythrée visant l’ouverture d’un «nouveau chapitre» dans leurs relations, relevant que la paix entre les deux pays est «tributaire du respect complet de l’accord d’Alger».
Le président de Commission a notamment relevé dans un communiqué l’«engagement, exprimé le 5 juin, par Addis-Abeba pour une pleine mise en œuvre de l’accord d’Alger signé par les deux parties le 12 décembre 2000».
Commentant les déclarations des autorités de ces deux pays, le responsable africain a appelé «les deux parties à persévérer sur cette voie afin d’ouvrir un nouveau chapitre de coopération et de bon voisinage entre les deux pays», tout en félicitant «l’Ethiopie et l’Erythrée, ainsi que leurs dirigeants, pour ces mesures audacieuses et courageuses».
Evoquant la stabilité dans la région de la Corne de l’Afrique et sur le continent africain en général, Moussa Faki Mahamat a souligné que la paix est la condition sine qua non de la création d’une dynamique d’intégration et de développement en Afrique. Il a ainsi déclaré qu’«une paix durable aura un impact extrêmement positif sur la sécurité, sur le développement et l’intégration dans la région de la Corne de l’Afrique et sur le continent dans son ensemble».
Le président de la CUA a affirmé que l’instauration d’une paix durable entre l’Ethiopie et l’Erythrée «sera également une contribution significative à l’objectif de mettre fin à tous les conflits et guerres sur le continent d’ici 2020, comme s’y sont engagés les chefs d’Etat et de gouvernement africains en mai 2013».
Le président érythréen, Isaias Afwerki, avait annoncé, mercredi, l’envoi d’une délégation à Addis-Abeba pour engager un dialogue constructif avec l’Ethiopie, dont le Premier ministre, Abiy Ahmed, a positivement reçu l’annonce, a noté le même communiqué.
L’accord d’Alger avait mis fin à la guerre de deux ans (1998-2000) qui aurait causé la mort de 70 000 à 100 000 personnes dans les deux pays.
R. I.