Une télévision lancée en Algérie pour préparer le candidat du FIS dissous ?
Par Karim B. – Le lancement d’une nouvelle chaîne de télévision, dont les animateurs tentent de faire le buzz en provoquant une polémique sur l’essence même de son existence, est-il le prélude à une candidature d’un affidé du FIS dissous à la présidentielle de 2019 ? C’est en tout cas ce qu’on pourrait comprendre à travers la tribune que lui offre cette chaîne que certains accusent de vouloir répandre le chiisme en Algérie. Une accusation rejetée par le directeur de cette télévision qui réunit un certain nombre de journalistes connus pour leur proximité avec certaines officines.
Le député FIS Hassan Aribi fait partie de la brochette d’intervenants dont la présence sur ladite chaîne vise à faire croire à une recherche de la diversité sur le plateau de ce média dont on ignore les sources de financement. En effet, un des journalistes qui anime ce qui pourrait être qualifié de «talkshows», mais qui pèche par un amateurisme criant, élargit le spectre de ses invités dont les tendances politiques sont aux antipodes les unes des autres pour pousser l’opinion à croire à cette pluralité factice.
Dans ce tout-venant de commentateurs, Hassan Aribi fait office insidieusement d’avocat du FIS, en se présentant comme le «sauveur» et le Robin des bois des temps modernes. Son émission consiste à énumérer ses actions auprès des autorités publiques aux fins de régler les problèmes quotidiens des citoyens qui le sollicitent pour ce faire. L’homme lige du régime islamiste d’Ankara veut démontrer, ainsi, qu’il consacre son mandat de député pleinement au «salut» du peuple, comme le faisait miroiter un certain Front islamique du salut au début des années 1990.
La propagande pro-FIS de Hassan Aribi était jusque-là circonscrite à Facebook dont l’adepte du moyen-âge se sert régulièrement. Mais la création de cette nouvelle chaîne le sort de son confinement et lui offre désormais la possibilité de s’exprimer à travers un écran de télévision, rendant ainsi ses «causeries religieuses» drapées dans un discours politique subreptice plus «solennelles».
Tout porte à croire que ce député islamiste «bienfaiteur», qui a troqué son kamis wahhabite contre un costume-cravate, se présentera à la prochaine présidentielle pour promettre à nouveau aux Algériens le paradis annoncé par ses acolytes du FIS en 1991, mais, cette fois, en substituant l’obole à la menace.
K. B.
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