Lutte contre l’extrémisme et le terrorisme : l’Algérie disponible à partager son expérience
Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a réitéré ce dimanche à Alger «la disponibilité de l’Algérie à partager son expérience» dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme. «Je réitère la disponibilité de l’Algérie à partager son expérience dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme», a déclaré le ministre à l’ouverture des «Troisièmes conversations régionales pour la prévention de l’extrémisme violent», placées sous le thème «Investir dans la paix et la prévention de la violence dans la région sahélo-saharienne».
Relevant que cette manifestation, par sa thématique et par la région à laquelle elle s’adresse, «s’inscrit pleinement dans l’action de sensibilisation, d’échange de bonnes pratiques et de partage d’expérience dans laquelle l’Algérie est engagée à différents niveaux et dans différents forums», M. Messahel a souligné, selon l’APS qui rapporte l’information, que l’objectif final de ce genre d’initiatives vise à «mobiliser l’effort collectif des pays et à renforcer nos capacités respectives de lutte contre cette menace qui ignore les frontières, en particulier dans cette région du Sahel avec laquelle l’Algérie partage de fortes relations historiques, humaines, culturelles, économiques et sécuritaires».
Le chef de la diplomatie algérienne a estimé dans ce sens que «le phénomène de radicalisation et d’extrémisme violent est aujourd’hui un fléau auquel est confronté un nombre croissant de pays», ajoutant que «sa progression dans certaines régions de l’Afrique est facilitée par la combinaison de deux facteurs, venus s’ajouter à ceux que nous connaissons déjà, à savoir, d’une part, internet, les réseaux sociaux, les plateformes cryptées et même le ‘‘Darknet’’, et, d’autre part, l’intéressement financier de jeunes rendus vulnérables par la pauvreté et l’absence de perspectives socioéconomiques».
La rencontre est organisée, avec le soutien de l’Algérie, par le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), l’Institut international pour la paix (IPI), le Département fédéral des Affaires étrangères de la Suisse (DFAE) et du Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme de l’Union africaine (CAERT). Une soixantaine de participants, issus de la région Sahel-Sahara (Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest et Afrique centrale), prennent part à ces conversations, notamment des dirigeants politiques et parlementaires, des représentants de la société civile (notamment des associations de femmes et de jeunes), des autorités religieuses et traditionnelles, des chercheurs, des représentants des forces de défense et de sécurité, des médias (dans leurs capacités d’experts), ainsi que des gouvernements et des organisations régionales et internationales.
L’initiative des «Conversations régionales pour la prévention de l’extrémisme violent» vise à créer un «espace d’appropriation de l’approche de prévention de la violence dans l’espace sahélo-saharien». Les 1re et 2e éditions des «Conversations régionales» ont eu lieu respectivement à Dakar en 2016 et à N’Djamena en 2017.
R. N.
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