Pourquoi l’agence de presse américaine s’acharne contre l’Algérie
L’agence américaine Associated Press nous a surpris en publiant lundi 25 juin ce qu’elle présente comme une enquête sur «le traitement» que l’Algérie réserve aux migrants subsahariens, dont «l’expulsion» et «l’abandon» en plein désert. Cet article mensonger, que se sont empressés de reprendre in-extenso des médias de pays connus pour leur hostilité légendaire à l’égard de l’Algérie, parle notamment d’expulsion de plus de 13 000 Subsahariens ces quatorze derniers mois.
Pour les autorités algériennes, il ne fait pas l’ombre d’un doute que le pseudo reportage d’Associated Press, qui ne se fonde sur aucun élément vérifiable, fait partie en réalité d’une machination savamment orchestrée, destinée à détourner l’attention de la communauté internationale sur les malheurs endurés par les migrants en Méditerranée et à la frontière américano-mexicaine, où des milliers d’enfants latino-américains sont séparés de leurs parents et où des milliers de migrants sont refoulés quotidiennement. Autrement dit, Associated Press aurait dû balayer devant sa porte et s’occuper des migrants mexicains abandonnés dans le désert du Texas, avant de s’occuper du Sahel.
Selon une source algérienne haut placée, il y a une volonté manifeste de faire diversion et par la même occasion de rendre l’Algérie responsable des drames que vivent les migrants subsahariens et de ternir l’image d’un pays qui a de tout temps honoré convenablement son devoir de solidarité vis-à-vis des populations du Sahel en difficulté. L’inique papier d’Associated Press donne le beau rôle aux nombreux réseaux criminels qui exploitent la détresse des migrants pour s’enrichir.
Pour la même source, le meilleur démenti aux allégations avancées par Associated Press sont les félicitations présentées la semaine dernière par le HCR à l’Algérie concernant la prise en charge des migrants. Les autorités algériennes rappellent que l’Algérie a toujours veillé à ce que les migrants en situation irrégulière soient reconduits à la frontière dans les meilleures conditions et insistent pour dire que jamais des Subsahariens n’ont été abandonnés en plein désert, comme le soutient l’agence de presse américaine. Cela n’aurait pas pu se faire pour la bonne raison que l’Algérie travaille en étroite collaboration avec le Niger et le Mali, avec lesquels elle est liée par des accords.
A ce propos, les responsables algériens indiquent que la prise en charge des migrants à coûté à ce jour au Trésor algérien plus de 20 millions de dollars, cela sans compter les différentes aides humanitaires accordées chaque année aux populations vulnérables. Un autre responsable a qualifié, par ailleurs, d’«hallucinant» le chiffre de 13 000 migrants refoulés. Selon lui, le déplacement d’un nombre aussi grand de personnes ne serait pas passé inaperçu puisqu’il aurait nécessité la mise en place d’une importante logistique qu’il n’aurait pas été possible de dissimuler. Si c’était vraiment le cas, tous les médias en auraient parlé, ce qui n’a pas été le cas. Ces quelques éléments suffisent pour ranger le prétendu scoop d’Associated Press dans la case mensonges.
S. S.
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