Aïssa recourt à la justice dans sa bataille décisive contre les intégristes
Par R. Mahmoudi – Dans une troisième alerte en deux jours, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, suite à l’offensive menée par des islamistes radicaux pour s’emparer des comités religieux, annonce que son département vient de déposer plainte auprès de la Cour de Chlef contre ceux qui ont agressé l’imam d’une mosquée à Tadjenna, dans la wilaya de Chlef, au moment de l’exercice de ses fonctions.
Dans un message posté lundi soir sur sa page Facebook, Mohamed Aïssa demande à l’ensemble des directeurs de wilaya des Affaires religieuses de ne pas hésiter à porter plainte contre quiconque s’aventurerait à menacer la sécurité des imams ou de leurs assistants.
Le ministre ne précise pas qui sont ces agresseurs, ni l’objectif de leur présence au sein de ladite mosquée. Or, une vidéo relayée par les internautes, il y a quelques jours, montre une violente altercation opposant l’imam d’une mosquée dans la wilaya de Chlef à un groupe de «fidèles». La confusion qui y règne est telle qu’on ne peut saisir les causes de cette bagarre qui, soit dit en passant, souille le prestige et la sainteté de ces lieux, devenus le théâtre de luttes sourdes pour des intérêts qui sont à mille lieues de la spiritualité qu’ils inspirent.
Dans ces images, on voit des éléments de la Protection civile intervenir pour évacuer un blessé laissé pour mort dans l’enceinte même de la mosquée. A l’origine de la rixe, d’après des témoignages, des différends sur la composition du comité religieux de la mosquée. Mais des intervenants tendancieux laissent entendre que c’est l’imam qui aurait agressé la personne assommée et que c’est encore lui qui aurait semé le désordre ce jour-là.
Cet incident non médiatisé par les médias publics renseigne largement sur la gravité de la situation qui prévaut actuellement au niveau des mosquées et qui a obligé le ministre à prendre des mesures préventives immédiates pour parer au pire, dont le gel des opérations de renouvellement des comités religieux jusqu’à nouvel ordre.
R. M.
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