Brésil : une cour d’appel ordonne la libération de l’ex-président Lula

Brésil Lula
L'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. D. R.

Une cour d’appel brésilienne a ordonné, ce dimanche, à la surprise générale, la libération de l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, incarcéré depuis début avril pour corruption, et qui pourrait sortir de prison dans les prochaines heures. La décision judiciaire stipule que la libération doit avoir lieu «selon le régime d’urgence en la date d’aujourd’hui, en présentant cet ordre à quelconque autorité policière présente au siège de la Police fédérale de Curitiba», où Lula est incarcéré.

Cette décision a été prise par un des juges du TRF4 de Porto Alegre, cour d’appel qui a alourdi de 9 ans et 6 mois à 12 ans et 1 mois la peine de prison de l’ex-président (2003-2010), en tête des intentions de vote pour la présidentielle d’octobre. Le juge Rogério Favreto a décidé d’accepter une demande d’Habeas Corpus, présentée vendredi par plusieurs députés du Parti des travailleurs (PT), fondé par Lula en 1980.

Dans un document officiel émis dimanche, le juge anticorruption Sergio Moro, qui a condamné Lula en première instance, en juillet, a cependant affirmé que ce magistrat n’a pas la compétence d’ordonner cette libération.  «Lula libre maintenant !» pouvait-on lire sur le compte Twitter de l’icône de la gauche, avec un lien vers un article de son site titré «Le TRF4 détermine la fin de la prison illégale de Lula».

Accusé d’avoir reçu un appartement en bord de mer pour favoriser une entreprise de bâtiment pour l’obtention de marchés publics, Lula nie farouchement et se dit victime d’un complot pour l’empêcher de briguer un troisième mandat.

Malgré ce coup de théâtre, même s’il est remis en liberté, l’ex-président pourrait néanmoins voir sa candidature invalidée par le tribunal électoral.

R. I.

Comment (5)

    Felfel Har
    9 juillet 2018 - 0 h 13 min

    Lulla, comme d’autres chefs d’État sud-américains de gauche font l’objet d’une cavale dont les cerveaux sont à Washington et les exécuteurs sont recrutés parmi les truands locaux, soumis au Capital. Certains pays (Argentine, Brésil, Colombie, Chili) sont déja tombés dans leur escarcelle, alors que d’autres (Nicaragua, Vénézuela) sont ciblés pour faire basculer tout le sous-continent dans le giron des USA. Il faut espérer que les peuples réalisent la gravité de la situation et se mobilisent pour faire barrage aux aventuriers.

    UMERI
    8 juillet 2018 - 22 h 21 min

    C’est l’actuel président, Michel Themer, d’origine libanaise, ami des U S A, qui devrait être a la place du P t Lula, dont la condamnation avait pour but de l’empêcher d’ être candidat a la prochaine élection présidentielle, au Brésil.Nous lui souhaitons de retrouver sa liberté et de sortir victorieux, face a ce complot, dirigé contre le peuple brésilien.

    Le Juste
    8 juillet 2018 - 22 h 08 min

    Mais un autre juge de la même cour vient de signer un ordre pour le maintien de Lulla en prison. Elle est belle la justice brésilienne.

    Felafel
    8 juillet 2018 - 18 h 52 min

    À la différence de Sarkozy, Lula a été jugé réellement et condamné.

      Felafel
      8 juillet 2018 - 20 h 56 min

      Pour les psychopathes psychiatriques INCURABLES franchouillards qui liraient mon précédent pas d’extravagation ???????? trop tard c’est déjà fait INCURABLES. Ils se reconnaîtront.
      ATTENTION Je ne m’adresse aux lecteurs d’AP et du pays.

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