Marine Le Pen veut bloquer les visas et les transferts d’argent vers l’Algérie
Par Hani Abid – La cheffe de file de l’extrême droite française poursuit ses attaques contre l’Algérie. Dans des déclarations publiées sur son compte Twitter, cette malheureuse candidate à la présidentielle de 2017 appelle à stopper toute délivrance de visa aux Algériens ou tout au moins à bloquer les transferts d’argent de la diaspora algérienne vers l’Algérie.
La raison ? Mme Le Pen brandit cela comme menace de représailles contre un éventuel refus des autorités algériennes d’accepter l’expulsion du terroriste Djamel Beghal vers l’Algérie. «On accorde des milliers de visas à l’Algérie chaque année, il y a aussi des transferts d’argent. S’ils ne veulent pas récupérer un de leurs ressortissant djihadistes, on doit stopper toute délivrance de visa ou bloquer les transferts d’argent», a-t-elle déclaré sur la chaîne de télévision d’informations continue CNEWS.
Marine Le Pen, habituée à tenir des propos hostiles à l’égard de l’Algérie, monte d’un cran en incitant le gouvernement de son pays à faire du chantage à l’Algérie afin qu’elle accepte d’accueillir un terroriste français, longtemps protégé par un système ayant encouragé l’extrémisme et le terrorisme islamiste en Algérie pendant les années 90.
Marine Le Pen, qui se montre hautaine et méprisante à l’égard de l’Algérie oublie que la France a été un refuge pour les islamistes du FIS et une base arrière pour les terroristes du GIA considérés par une partie de la classe politique française et l’ensemble des médias français comme des «combattants», allant jusqu’à justifier leurs massacres et leurs crimes en Algérie.
Le Français, Djamel Beghal n’est que le produit de cette politique française qui vise à entretenir les extrémistes islamistes dans le but de les utiliser comme une carte de pression, voire même une menace contre l’Etat algérien.
Marine Le Pen semble oublier que l’Algérie est indépendante. Une indépendance qu’elle a arrachée en menant une guerre contre la puissance coloniale. C’est d’ailleurs avec le même dédain qu’elle a évoqué le soutien de la Mosquée de Paris à l’imam radical de la nouvelle mosquée de Toulouse, également de nationalité française, que l’Algérie a refusé d’accueillir. «On n’a pas d’autorisation à demander à M. Boubakeur pour expulser par le premier avion cet imam radical étranger», a-t-elle écrit sur son compte Twitter le 3 juillet dernier. Elle estime que si la France n’arrive même plus à imposer à l’Algérie de récupérer un de ses ressortissants, c’est une perte d’autorité à l’international.»
Voilà donc une candidate à la présidence de la France en 2022 qui surdimensionne la puissance de son pays et qui semble ignorer les règles qui régissent les relations internationales.
H. A.
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