Driencourt : «L’heure est venue de faire de notre histoire partagée une force»
Par Hani Abdi – L’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, a appelé à faire de l’histoire commune entre l’Algérie et la France une force d’avenir.
Dans un discours à l’occasion de la célébration du 14 Juillet, l’ambassadeur de France en Algérie a affirmé que «l’heure n’est ni au bilan ni à celle de l’évaluation», estimant que l’année a été riche pour «les relations algéro-françaises». «Elle a été marquée par la visite, en décembre, du président de la République, Emmanuel Macron, qui y a délivré un message fort. Nous pouvons, je crois, nous réjouir que la génération à laquelle il appartient s’affirme pour donner un nouveau souffle aux relations entre nos deux pays», souligne Driencourt pour qui la «génération Macron» et celles qui suivent, en France, «sont légitimes pour s’estimer libérées». «C’est même, peut-être, leur devoir historique. Car s’il n’est jamais question d’oublier notre passé commun, à la fois passionnel et tumultueux, l’heure est peut-être venue de faire de notre histoire partagée une force», affirme l’ambassadeur.
Driencourt considère que cette belle amitié de demain, «elle est en germe aujourd’hui». «Au-delà des mots et des idées, notre labeur quotidien, à nous autres qui agissons dans le temps long, est de la faire grandir en portant des projets concrets», souligne-t-il, espérant que «pas à pas, nous voulons contribuer à ce que nos cultures et nos langues dialoguent toujours davantage, pour qu’Algériens et Français, en particulier les jeunes générations, apprennent ou réapprennent à parler ensemble, parce qu’il n’y a de richesses que d’hommes, et qu’ils ont tant à partager».
L’ambassadeur de France en Algérie a également appelé à «porter loin notre regard», tout en gardant un œil «pour notre histoire». Driencourt évoque la Coupe du monde pour parler des liens forts qui lient les deux pays. «A la veille d’une finale de Coupe du monde de football, comment ne pas évoquer 1998, les deux buts de Zidane, c’était un 12 juillet, et cette équipe de France dont tout le pays était fier de la diversité ? Zidane, idole commune à l’Algérie et à la France, est le symbole que nos deux pays peuvent encore rêver ensemble et produire des destins qui rassemblent. Et, puisque l’histoire se répète, nous aurons demain notre finale, vingt ans plus tard, et nous aurons demain notre idole commune, ce jeune Kylian Mbappé, qui, au-delà de rassembler par son talent, rassemble par ses origines française, camerounaise et algérienne !»
L’ambassadeur de France en Algérie insiste donc sur le rassemblement qui constitue donc, pour lui, «une tâche et un devoir».
H. A.
Comment (25)