Ould Abbès répond à Makri : «Laissez l’ANP loin du jeu et des calculs politiques»
Par Hani Abdi – Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a répondu au président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, qui a appelé l’armée à contribuer à l’organisation d’une transition démocratique en Algérie. «Laissez l’ANP s’occuper tranquillement de sa mission de sécurisation des frontières et de protection du pays, loin du jeu et des calculs politiques», a-t-il lancé à l’adresse de Mokri, qu’il considère comme un homme politique ambitieux, qui cherche à prendre la place du président Bouteflika.
Djamel Ould Abbès poursuit en affirmant que le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, a déjà tranché la question en refusant de s’immiscer dans les affaires politiques. «Le chef d’état-major avait déjà appelé à laisser l’armée s’occuper des questions sécuritaires, loin de la politique», a insisté Ould Abbès, qui continue à appeler le président Bouteflika à poursuivre sa mission à la tête de l’Etat. Le SG du FLN estime que «la transition démocratique à laquelle appelle Makri se résume en une phrase : « Descends pour que je puisse monter . »» «Je dirais à M. Makri, nous ne sommes pas dans une république bananière pour faire intervenir l’armée en politique. L’armée est aux frontières pour protéger l’Algérie du terrorisme et de la cocaïne. Laissez l’armée loin des questions politiques, car elle est l’émanation du peuple», a soutenu Djamel Ould Abbès, Le SG du FLN a affirmé que le défunt Mahfoudh Nahnah, fondateur du MSP, avait tenté de monnayer son soutien au président Bouteflika en 1999, comme le RND d’Ahmed Ouyahia, laissant entendre que Abderrezak Makri est dans la même logique aujourd’hui.
C’est ainsi donc que le secrétaire général du FLN répond donc à l’appel de Makri adressé au chef d’état-major afin qu’il agisse dans le sens de la transition démocratique. En effet, dans une conférence de presse animée le 14 juillet à Alger, le chef du MSP avait clairement demandé au chef d’état-major – et donc à l’armée – d’organiser «une transition démocratique». «L’institution militaire doit être partie prenante dans le règlement de la crise actuelle», avait-il insisté, assurant qu’«il y a des officiers qui sont conscients des dangers du maintien du statu quo actuel». Abderrezak Makri avait également affirmé que «l’option du 5e mandat a peu de chance de passer».
H. A.
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