Les terroristes qui se sont rendus dans le Sud ont une double nationalité
Par R. Mahmoudi – Le secrétaire général de la Ligue des Ouléma du Sahel, Youcef Mechria, a révélé que la majeure partie des terroristes qui se sont rendus ces derniers mois aux autorités militaires algériennes dans les régions d’extrême-sud du pays sont des binationaux, algéro-maliens ou algéro-nigériens, difficiles, selon lui, à identifier, parce qu’ils ne porteraient pas de pièces d’identité, ce qui leur permet de traverser les frontières sans grandes difficultés.
D’après le secrétaire général de cette organisation qui active dans le domaine de la lutte contre la pensée extrémiste dans la région du Sahel, le recrutement de terroristes n’a jamais cessé dans cette vaste région du Grand Sahara, en raison de la misère qui y règne. Aussi, les réseaux de soutien dont bénéficient les différents groupes terroristes sont, selon lui, souvent entretenus par des clans familiaux qui, eux-mêmes, tirent profit des avantages que leur procure le système tribal qui prévaut dans les zones frontalières.
Dans le même registre, un ex-officier des forces terrestres de l’ANP estime que le profil des nouvelles recrues des groupes armés dans ces régions révèle que leur recrutement est dicté par plusieurs facteurs, dont essentiellement l’approvisionnement et le trafic de marchandises, et où l’action armée viendrait souvent en dernière position. Selon cet ancien officier, interrogé par le journal panarabe paraissant à Londres, Al-Araby Al-Jadid qui s’intéresse de près à la situation sécuritaire en Algérie, la reddition rapide d’un certain nombre d’entre eux «prouve l’efficacité de l’approche de l’ANP visant à les encercler et à fermer toutes les issues utilisées par les groupes armés pour traverser les frontières sud».
R. M.
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