4,3 millions d’euros de dons pour que Charlie traite les Africains de «singes»
Par Karim B. – Voilà où sont allés les 4,3 millions de dons collectés pour les survivants de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, au lendemain de l’attaque terroriste qui a fait 12 morts au sein de sa rédaction. Le journal, qui vit des provocations les plus viles, a franchi le Rubicon encore une fois en caricaturant les joueurs de l’équipe nationale française d’origine africaine en singes mangeurs de bananes.
36 000 donateurs venant de 84 pays différents avaient cotisé pour exprimer leur soutien aux victimes de l’attentat. Mais les journalistes et caricaturistes, qui ont décidé de poursuivre l’aventure, avaient, après cet événement tragique, provoqué une polémique qui est allée en enflant suite à l’obstination de la rédaction du journal de persévérer sur le chemin de l’infamie, tandis que des doutes sur l’usage qui allait être fait de l’argent collecté avaient surgi.
Les responsables du journal qui avaient échappé à la mort ont surfé sur l’attentat dont ils furent victimes pour susciter une vague de sympathie et une campagne de soutien à l’échelle mondiale sous le couvert de la défense de la liberté d’expression.
La nouvelle ignominie de cet hebdomadaire français, dont la majorité des parts est détenue par un des dessinateurs du journal, intervient après les dessins du Prophète Mohamed (QSSL) qui avaient provoqué des manifestations de colère dans tous les pays musulmans. L’attentat terroriste de janvier 2015 avait été suivi, une fois le choc et le deuil passés, par une vague d’indignation sur le laxisme des autorités françaises qui ont permis un tel dérapage, ainsi que sur la guerre des chiffres qui avait succédé à la collecte des dons au profit du journal.
L’argent collecté a servi à deux choses, en définitive : se répartir une partie des dons en adoptant un nouveau statut pour les actionnaires du journal et blasphémer et outrager encore et encore pour remplir la cagnotte.
Ce journal ignominieux insulte plus d’un milliard d’Africains. L’Afrique va-t-elle protester contre cette grave dérive ?
K. B.
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