Ce film sur un héros algérien que Jack Lang refuse de programmer à l’IMA
Par Karim B. – «Il y a comme une censure qui ne dit pas son nom au sujet du film Mostefa Ben Boulaïd en France», a indiqué une source informée à Algeriepatriotique. «L’Institut du monde arabe refuse de le programmer dans ses différentes manifestations», explique notre source qui souligne que les salles de cinéma refusent de le projeter également.
«A quoi cela sert-il de donner une autorisation écrite pour qu’un film soit diffusé et donner des consignes verbales pour le boycotter ?» s’interroge notre source qui qualifie ce double-jeu de «summum de la lâcheté», en ciblant le directeur de l’IMA, Jack Lang, proche du Makhzen.
«Le film Ben Boulaïd est autorisé en France tout comme le fut La Bataille d’Alger dès sa sortie, mais qui sera boycotté jusqu’en 2004», explique encore notre source, estimant que le fait que l’Institut du monde arabe refuse sa programmation depuis sa sortie équivaut à un boycott ou une censure qui ne dit pas son nom».
Mostefa Ben Boulaïd est un long-métrage qui raconte l’histoire du chahid Mostefa Ben Boulaïd, héros de la Guerre de libération nationale. Le film a été réalisé par Ahmed Rachedi en 2008.
Algeriepatriotique s’interrogeait en 2016 déjà sur l’apport de l’Algérie au financement de cette institution dont les activités sont quasi entièrement dédiées au Maroc depuis que jack Lang a été nommé à sa tête.
A travers la maison d’édition française Le Bonhomme de chemin, spécialisée dans les livres pour enfants, le Makhzen bénéficie pratiquement du financement offert par l’Institut du monde arabe (IMA) pour diffuser sa propagande visant à légitimer l’occupation coloniale du Sahara Occidental, comme le montrent nombre d’ouvrages publiés par cette maison d’édition sur le Maroc. Les textes et les cartes des livres consacrés au royaume édités par cette maison d’édition avec l’aide de l’IMA incluent le territoire du Sahara Occidental dans le Maroc comme s’il lui appartenait.
L’institut est lui-même financé par les Etats arabes dont l’Algérie qui se retrouve donc, de ce fait, dans la position de bailleur de fonds de la propagande sur la «marocanité» du Sahara Occidental, ce qui est contraire aux efforts de notre pays visant à la décolonisation de ce territoire, rappelle-t-on.
K. B.
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