Révélation – Dati demande à l’UE de fournir des données secrètes à Rabat
Par Karim B. – Algeriepatriotique a appris de sources informées que la lobbyiste franco-marocaine infiltrée au Parlement européen fait pression sur Bruxelles pour que celle-ci fournisse au Maroc des données secrètes. Nos sources expliquent que l’ancienne ministre de Sarkozy, aidée par les soutiens habituels du Makhzen au sein de cette institution, a demandé à la Commission européenne de faire en sorte qu’Europol «échange ses données» avec les services de sécurité marocains. Autrement dit, que la police européenne fournisse à la DDST et la DGED tous les renseignements concernant le crime transnational, le terrorisme, etc.
Rachida Dati justifie cette demande par l’«alliance stratégique» entre le Maroc et l’Union européenne et le «leadership du Maroc dans la lutte contre le terrorisme». L’euro-députée, élue au Parlement européen en tant que Française, confirme, encore une fois, qu’elle est en service commandé pour le roi Mohammed VI et le Makhzen.
Dépassé et incapable de faire face au flux de terroristes marocains de retour de Syrie et d’Irak, le Maroc a demandé à Interpol d’envoyer ses policiers qui contrôlent, depuis le début de l’été, tous les ports et aéroports marocains. Ces terroristes profitent du retour de la communauté marocaine à l’étranger pour se fondre dans la masse. Une infime partie a été arrêtée mais le plus grand nombre arrive à passer les contrôles et à disparaître dans la nature, dans la perspective d’une réorganisation pour commettre des attentats dans le pays ou en commanditer d’autres ailleurs, en Europe ou dans les pays voisins, dont l’Algérie.
Fidèle à Rabat, Rachida Dati avait tout fait pour exclure du Sommet Union africaine-Union européenne la participation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), mais elle a lamentablement échoué face à la détermination de dirigeants africains absolument réfractaires à toute ingérence et manipulation, a fortiori quand elle émane d’un ancien colonisateur. Jeune Afrique, qui rapportait l’information, confiait qu’«en coulisses, Dati a même essayé de convaincre les plus hautes autorités européennes» de faire pression sur les pays africains pour empêcher la RASD d’être représentée à Abidjan. En vain.
Dans une interview à ce même magazine, en novembre 2017, elle volait au secours du Makhzen, empêtré dans une crise sociale qui fait tache d’huile, et mentait à l’opinion publique en affirmant que «les faits, les chiffres, les résultats parlent d’eux-mêmes», en défendant le bilan de Mohammed VI dont elle se fait l’avocate.
Neuf mois plus tard, la situation sociale s’est encore dégradée et la menace terroriste est plus que jamais présente dans ce pays que Rachida Dati présente comme le «leader du développement en Afrique».
K. B.
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