Salim Yezza condamné à un an de prison avec sursis et 100 000 DA d’amende
Par Hani Abdi – Le tribunal de Ghardaïa à condamné aujourd’hui le militant de la cause berbère Salim Yezza à un an de prison avec sursis et 100 000 DA d’amende. La défense compte faire appel mais aussi saisir les rapporteurs de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’homme en Algérie.
Le procès s’est déroulé le 24 juillet dernier. Le parquet avait requis deux années de prison ferme et 100 000 DA d’amende contre le militant de la cause berbère Salim Yezza, poursuivi pour «incitation à la haine» et «appel à attroupement». Les faits pour lesquels il a été poursuivi remontent à 2014.
L’arrestation, le 14 juillet dernier, de ce militant de la cause berbère dans les Aurès a fait réagir les défenseurs des droits de l’homme et les activistes politiques. «Salim Yezza, natif de T’kout, a perdu son père la semaine dernière. Résidant en France, il s’est rendu en Algérie pour assister aux obsèques. A son arrivée, il avait été accueilli par une délégation de militants. A son entrée sur le territoire national, il ne lui a été signifié aucune poursuite à son encontre», a-t-on souligné dans une pétition lancée pour sa libération. Les initiateurs de cette pétition ont précisé que «c’est au moment d’effectuer la procédure inverse, de quitter le territoire pour retourner dans son pays de résidence, qu’un mandat d’arrêt lui a été opposé». «Comme nous tous, il a dénoncé la violence des nouveaux conquérants, les wahhabites dont le régime algérien craint les chefs et ignore les appels à la guerre civile», a-t-on relevé dans le texte de la pétition, rappelant dans ce sillage les «faits d’armes» de Mohamed Ali Ferkous qui «apostasiait les populations mozabites».
L’avocat de Salim Yezza, Zerguine Kouceila, avait plaidé pour la relaxe du mis en cause en l’absence de faits tangibles attestant les accusations pour lesquelles il a été arrêté et poursuivi.
H. A.
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