Chute libre de la monnaie turque et crise en vue : la fin du mythe Erdogan
Par Kamel M. – Comment ses ouailles en Algérie vont-elles justifier cette chute libre de la monnaie turque sous le règne «éclairé» de Recep Tayyip Erdogan ? Les chiffres effraient les Turcs. Leur lire est en train de redevenir une monnaie de singe et le dictateur qui dirige le pays d’une main de fer y est bien pour quelque chose.
Les nouvelles qui parviennent de Turquie ne sont pas du tout bonnes. Contrairement aux affirmations des islamistes algériens qui défendent bec et ongle l’axe Alger-Ankara, l’économie turque se dirige droit vers une crise qui s’ajoutera au malaise politique créé par la réaction enragée d’Erdogan à la tentative de coup d’Etat à laquelle il a échappé de justesse.
Le bras de fer engagé avec les Etats-Unis depuis que l’Occident a décidé de tourner le dos définitivement au régime islamiste d’Ankara, en raison de sa politique de répression tous azimuts et son maintien au pouvoir par la fraude et la menace, conduira la Turquie vers une situation qui risque de pousser le dictateur Erdogan à verrouiller davantage le champ politique et à attenter encore plus aux libertés dans un pays qui souffre déjà des arrestations et des licenciements arbitraires par dizaines de milliers.
Le modèle économique turc chanté par les islamistes algériens est en train de s’effondrer, car il a été bâti sur une logique de dépendance totale envers les marchés occidentaux. Les tentatives désespérées d’Erdogan de se tourner vers de nouveaux alliés – la Russie notamment – seront vaines. Les Russes comme les Chinois ne font pas confiance à celui qui a d’abord frappé à la porte de l’Union européenne avant d’être rabroué. Ces deux puissances économiques refuseront d’être une planche de salut pour un régime islamiste aux abois.
On assiste peut-être à la fin d’un mythe. Le rêve de la résurrection de l’empire ottoman – encouragée en Algérie par Hassan Aribi et Abderrezak Mokri – ne se réalisera finalement pas. La Turquie connaîtra des heures sombres si Erdogan ne «dégage» pas avant qu’il ne soit trop tard.
K. M.
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