L’ANP et le pouvoir : ce que le général Ghezaïel a dit à Hachemi Chérif
Par Kamel M. – Le défunt secrétaire général du Parti de l’avant-garde socialiste (PAGS) a demandé à feu le général Abbès Ghezaïel, commandant de la Gendarmerie nationale dans les années 1990, d’«opter pour une solution à la turque».
La réponse d’Abbès Ghezaïel fut sans équivoque, selon Abdelwahab Djakoune, directeur du quotidien La Nouvelle République, qui affirme avoir été chargé par Hachemi Chérif de transmettre le message au haut gradé de l’ANP : «Dites à M. Hachemi Chérif que ni lui ni nous ne sommes capables de gérer une telle situation et que si jamais l’armée décidait de prendre le pouvoir, elle ne le restituerait jamais.»
Les propos de l’ancien commandant de la Gendarmerie nationale démontrent que l’armée n’a jamais eu l’intention d’accaparer le pouvoir au lendemain de l’arrêt salvateur du processus électoral en janvier 1992. Cette nouvelle révélation confirme que c’est contrainte par la tournure dangereuse prise par les événements en raison des erreurs fatales commises par les dirigeants politiques de l’époque, notamment le Président Chadli Bendjedid et le Chef du gouvernement Mouloud Hamrouche, que l’armée a dû faire valoir ses attributions constitutionnelles pour sauver la République.
Le général Abbès Ghezaïel fait partie des officiers supérieurs qui ont joué un rôle important dans la prise des décisions qui ont permis d’éviter au pays l’instauration d’un Etat théocratique par la force et l’intimidation, à travers un parti, le FIS dissous, financé et entretenu par des puissances étrangères, comme la France de François Mitterrand et le régime wahhabite des Al-Saoud.
K. M.
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