Révélation de deux graves scandales liés à l’immobilier à Alger et Annaba
Par Lina S. – A Annaba, le wali a déclaré que des imposteurs aisés installés à l’étranger ont bénéficié de logements sociaux. A Alger, ce sont les biens de l’OPGI destinés aux représentations diplomatiques qui ont été détournés par des particuliers, selon le ministère de l’Habitat qui réclame le paiement des sommes faramineuses dues à l’Office de promotion et de gestion immobilière sous sa tutelle et dont relèvent ces biens accaparés illégalement par leurs actuels occupants.
Le quotidien arabophone El-Khabar rapporte que le wali d’Annaba s’en est sévèrement pris à des ressortissants algériens résidant en France où ils dirigent des entreprises privées prospères qui ont pu s’infiltrer dans les listes des bénéficiaires de logements bâtis et distribués par l’Etat sous différentes formules. Ces tricheurs ont soit corrompu des agents de l’administration locale, soit présenté des papiers falsifiés. Dans les deux cas, ils sont passibles de justice.
Dans le cas des biens de l’Etat dédiés aux représentations diplomatiques dans la capitale, le quotidien arabophone Echorouk relève que des correspondances entre le ministère de l’Habitat et celui des Affaires étrangères font état de la présence de nombreux biens touchés par ce détournement. Le journal se réfère à des documents qu’il affirme détenir et qui révèlent les adresses exactes et les noms des indus occupants de ces appartements cossus et villas situés dans les quartiers huppés de la capitale (Hydra, El-Mouradia, les hauteurs de la rue Didouche-Mourad, etc.).
Ces biens ont été mis à la disposition des ambassades et des consulats de pays étrangers mais dont les services et les bureaux ne s’y trouvent plus. Une enquête devra déterminer la manière avec laquelle ces locaux et ces logements ont été accaparés par des citoyens qui ont profité de la négligence des services concernés et y ont élu domicile depuis de longues années.
L. S.
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