Le ministre des Moudjahidine : «L’Algérie ne cédera rien aux harkis»
Par Hani Abdi – Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, assure que le dossier des harkis est «indiscutable». S’exprimant aujourd’hui sur les ondes de la radio nationale, le ministre des Moudjahidine souligne que «le cas des harkis a été tranché par l’histoire et leur non-retour est une ligne rouge».
Tayeb Zitouni poursuit en précisant que les harkis avaient choisi le camp qu’ils voulaient au moment où les Algériens étaient brûlés au Napalm. Le ministre des Moudjahidine refuse donc toute discussion ou débat sur un éventuel retour des harkis.
Le Ministre intervenait après une polémique suscitée en France sur le possible retour des harkis en Algérie et la récupération de leurs biens. Avant Tayeb Zitouni, l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM) s’était clairement opposée à toute forme de retour des harkis en Algérie dans un communiqué rendu public le 11 juillet. Cette organisation avait assuré que le dossier relatif à la restitution des prétendus biens des colons et des pieds noirs, évoqué à tout bout de champ par la partie française, «ne servira pas de moyen de pression et de chantage» contre l’Etat algérien, eu égard aux grands sacrifices consentis par le peuple algérien durant la révolution».
L’ONM avait assuré que l’Algérie ne cèdera pas sur ce dossier. «Le dossier des harkis a été clos définitivement pour l’Etat algérien et, par conséquent, il ne fera en aucun cas l’objet de chantage. C’est une question qui concerne la France seule et n’a aucune relation avec notre Etat», avait martelé l’ONM qui a déploré, par ailleurs, le fait que certains responsables d’institutions françaises officielles «sont toujours nostalgiques de «l’Algérie française» au point de revendiquer des droits illégitimes sur lesquels l’histoire à d’ores et déjà tranché».
L’ambassade de France en Algérie avait réagi à la polémique sur ce sujet. Dans un communiqué publié le 11 juillet, l’ambassade française en Algérie avait précisé que «le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères n’a pas dit que la question du retour des anciens harkis en Algérie était au centre des discussions avec les autorités algériennes, pas plus qu’il n’a déclaré que la France fera tout pour préserver le droit des harkis à retourner dans leur pays».
H. A.
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