Ce ministre et ces recteurs inamovibles sans curriculum vitae scientifique
Par Pr N.-S. Ouelechaab – Tahar Hadjar est la preuve que les réglementations et les lois relatives à la gestion des carrières sont bafouées depuis des années, car le principe fondamental pour gérer les hautes fonctions est celui de l’allégeance et de la soumission. On retrouve ces principes premiers dans la gestion politique par le pouvoir dans tous les domaines, au même titre que celui de l’enseignement supérieur.
Ainsi, M. Tahar Hadjar, avant d’être nommé ministre de l’Enseignement supérieur, est resté pendant plus de vingt ans recteur de l’université d’Alger, devenue plus tard université d’Alger 1.
Pourtant, ce responsable n’a aucun curriculum vitae justifiant sa nomination pendant toutes ces années en tant que recteur, ensuite, depuis maintenant plusieurs autres années, ministre.
Ainsi en est-il également du recteur actuel de l’université de Constantine 1 (auparavant université de Constantine). Il est en poste depuis plus de 20 ans lui aussi. Pourtant, jusqu’à ce jour, ce recteur n’a ni curriculum vitae à la hauteur de ses fonctions ni publications scientifiques internationales dans son domaine.
C’est le cas également à l’université d’Annaba ou les doyens, bien que ne justifiant d’aucun curriculum vitae scientifique à la hauteur du poste qu’ils occupent, sont maintenus à ce jour malgré la réglementation en vigueur qui fixe l’âge obligatoire de départ à la retraite. De plus, ces recteurs inamovibles, comme le doyen actuel de la faculté des sciences économiques, non seulement ils n’ont ni curriculum vitae scientifique en conformité avec leurs fonctions, mais ils n’ont eux-mêmes enseigné que durant quelques mois durant plus de 40 ans de carrière à l’université. Ils ne maîtrisent aucune langue étrangère et dirigent la faculté comme une propriété privée.
Cependant, cette engeance est toujours en fonction, profite des ressources publiques en abusant de sa position, bafoue tous les textes en vigueur et fait preuve de favoritisme impunément.
La vraie explication, la seule crédible, est d’ordre politique : ces parasites prêtent allégeance au chef du moment et à ses proches.
N.-S. O.
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