Le député extrémiste Hassan Aribi menace l’écrivain Amine Zaoui
Par R. Mahmoudi – L’inénarrable député islamiste, porte-étendard du FIS dissous et affidé de l’AKP turc, Hassan Aribi, poursuit impunément ses croisades contre tous ceux qu’il juge réfractaires à l’islam et aux «constantes nationales». Cette fois, il pousse l’outrecuidance jusqu’à exhorter tous les islamistes algériens à «retourner aux sources» et reprendre les anciennes méthodes de la terreur pour tenter de dissuader ceux qui, parmi leurs adversaires, se rendent coupables d’attitudes hostiles à l’islam. Le député fait allusion aux campagnes de chasse à l’homme et aux pratiques criminelles utilisées par les partisans du FIS, durant les années 1990, contre certaines catégories de la société comme les femmes émancipées et les intellectuels engagés.
Dans un écrit posté mercredi sur sa page Facebook, Aribi cite le romancier arabophone Amine Zaoui comme l’archétype des intellectuels méritant un châtiment exemplaire. Il lui reproche d’avoir écrit, au premier jour de l’Aïd, un article paru dans un quotidien francophone algérien, et dans lequel il s’adresse aux responsables en ces termes : «S’il vous plait, arrêtez cette bédouinisation islamique qui menace nos villes !» en parlant de certains aspects révoltants, constatés durant cette journée du sacrifice.
Pour le député islamiste, «cet aliéné impertinent n’aurait pas osé s’attaquer aux valeurs sacrées de la oumma, ni à sa religion ni encore à son identité s’il n’y avait pas une loi qui l’appuie et des autorités qui protègent ses dépravations, au moment où celles-ci jettent en prison des activistes des droits de l’Homme pour lèse-majesté ou outrage aux corps constitués. Elles ne réagissent pas lorsqu’il s’agit de blasphème commis par une catégorie d’aliénés et criminels».
N’attendant donc rien des autorités pour réprimer ces esprits «iconoclastes», il en fait appel aux islamistes de «tous bords» pour prendre en main la chose, et trouver un moyen de «réprimer ces voix ignobles» et d’empêcher l’exploitation des moyens de l’Etat pour «diffuser la haine contre le peuple algérien musulman, si attaché à sa religion et à son unité».
R. M.
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