L’Etat premier responsable de la propagation de l’épidémie de choléra
Par Lina S. – Doit-on s’étonner que des cas de choléra se soient déclarés à Alger, Blida, Tipasa, Bouira et certainement dans d’autres régions du pays, alors que tout indiquait qu’une catastrophe sanitaire allait arriver un jour ou l’autre ? Toutes les mises en garde des médias et des citoyens désabusés à travers les réseaux sociaux n’ont pas servi à alerter les autorités publiques sur la gravité de la situation.
Toutes les villes du pays croulent sous les immondices. La saleté est partout et aucun responsable n’a levé le petit doigt pour changer les choses. Impuissante devant l’étendue du drame, la ministre de l’Environnement a lancé une ridicule campagne de nettoyage dans quelques rues d’Alger, une capitale considérée comme l’une des villes les plus insalubres de la planète.
Des alertes ont été lancées mais aucune n’a trouvé un écho favorable à ce jour. Préoccupé par les questions d’ordre politique, le pouvoir s’est complètement détourné de ce problème de santé publique qui, pourtant, est aussi dangereux que le terrorisme ou l’insécurité ambiante.
Rien, pas même l’image de trois diplomates étrangers en train de nettoyer une plage algéroise, n’a provoqué un sursaut d’orgueil.
Etat et citoyens se rejettent la responsabilité. Le premier menant des campagnes de sensibilisation obsolètes faute de perspicacité, les seconds accusant les entreprises en charge du ramassage des ordures de salir plus qu’elles nettoient. «Il n’y a qu’à voir l’état des camions de Netcom et d’Extranet à Alger, par exemple. Ils sont d’une saleté repoussante. Comment voulez-vous que nos rues soient entretenues lorsque les entités qui sont chargées de ramasser les ordures ménagères sont incapables d’entretenir leur propre parc roulant ?», s’emporte un citoyen interrogé par Algériepatriotique. Et un autre, universitaire de son état, de renchérir : «Les Algériens ont malheureusement adopté la saleté.»
Le directeur de l’institut Pasteur est catégorique : «Les cas de choléra signalés sont dus à l’absence d’hygiène.»
Les responsables de ce drame seront-ils sanctionnés ? Mais, en fait, qui sont-ils, ces responsables ?
L. S.
Comment (125)