Je suis Zaoui !
Par M. Aït Amara – La lutte sans merci contre les hordes terroristes serait sans effet si, simultanément, un combat intense n’est pas mené contre les fanatiques islamistes qui représentent une menace tout aussi dangereuse que l’extrémisme violent.
Les rodomontades exaspérantes de Hassan Aribi sur les réseaux sociaux et – depuis peu – sur une chaîne de télévision privée dont on ne sait ni qui la finance ni pourquoi elle a été créée, doivent être contrées à travers tous les canaux pacifiques possibles.
Le vassal d’Ankara a vilipendé un écrivain et l’a jeté en pâture à ses acolytes sans qu’il soit, cette fois-ci encore, rappelé à l’ordre par une autorité quelconque. Hassan Aribi n’est pas le premier extrémiste religieux à avoir proféré des menaces conte un écrivain et ses semblables sont de plus en plus nombreux à vouloir imposer leur ordre moyenâgeux à l’ensemble de la société.
Toutes celles et tous ceux qui n’adhèrent pas à la secte des Frères musulmans égyptiens et n’épousent pas la doctrine rétrograde des prosélytes wahhabites sont dans le collimateur des inquisiteurs des temps modernes.
Face à l’indulgence et à la permissivité de l’Etat, les citoyens jaloux de leur liberté et partisans de la démocratie et de la République, se doivent d’agir pour barrer la route aux affidés du FIS dissous qui ne désespèrent pas de ramener le pays trente ans en arrière et faire revivre au peuple les affres de l’intimidation et du chantage par la religion.
La démocratie est en danger, cependant que les démocrates se complaisent dans un silence coupable attendant, sans doute, quelque intervention salvatrice. Mais l’armée qui a pris sur elle d’arrêter le processus électoral en 1992 pour sauver le processus démocratique dévoyé par les charlatans politiques de l’époque – le président Chadli, son Premier ministre Mouloud Hamrouche et le secrétaire général du FLN Abdelhamid Mehri – ne peut pas et ne doit pas se substituer à la société civile.
M. A.-A.
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