L’ancienne présidente sud-coréenne Park condamnée en appel à 25 ans de prison

Corée du Sud
L'ancienne présidente de la Corée du Sud Park Geun-hye arrêtée et condamnée par la justice de son pays. D. R.

L’ancienne présidente sud-coréenne Park Geun-hye a été condamnée vendredi 24 août en appel à 25 ans de prison. Elle avait reçu une peine de 24 ans d’emprisonnement en première instance.

Première femme élue présidente en Corée du Sud, Mme Park, 66 ans, avait été arrêtée en mars 2017 pour toute une série d’accusations qui ont mis en lumière les accointances troubles entre le pouvoir politique et les grands conglomérats familiaux.  Elle avait été condamnée en avril en première instance à 24 ans de détention.

La chute de la présidente conservatrice, consécutive à des manifestations monstres dans tout le pays, a permis l’alternance et l’élection de Moon Jae-in (centre-gauche), qui a contribué au spectaculaire rapprochement en cours entre les deux Corées.

L’affaire à tiroirs avait permis de révéler l’influence énorme sur la présidente de sa confidente de l’ombre, Choi Soon-sil, une «amie de 40 ans» surnommée «Raspoutine» par les médias et qui n’occupait aucune fonction officielle.

Les deux femmes étaient notamment accusées d’avoir contraint les grands groupes sud-coréens à leur verser en échange de faveurs politiques des dizaines de milliards de wons, d’avoir créé une «liste noire» des artistes critiques de sa présidence ou d’avoir limogé les fonctionnaires qui s’opposaient à ses abus de pouvoir.

Le parquet, qui avait requis 30 ans de prison, avait fait appel de la condamnation de première instance. La cour d’appel a estimé vendredi 24 août que Mme Park avait avec sa confidente de l’ombre «demandé de l’argent et des faveurs» aux entreprises et obtenu par l’intimidation que certaines engagent des amis de Mme Choi.

Elle a aussi contraint de hauts dirigeants d’entreprises privées à démissionner, commettant ainsi de graves abus des pouvoirs de présidente qui lui étaient octroyés par le peuple, pour enfreindre la liberté d’entreprise.

Mme Park, qui n’avait pas fait appel de sa condamnation de première instance, avait boycotté les débats devant la haute juridiction en dénonçant un biais politique à son procès. Elle n’était pas non plus présente à la lecture du jugement.

En juillet, elle avait été condamnée à huit ans de prison supplémentaires, dans des affaires distinctes. Le tribunal du district central de Séoul lui avait infligé six ans pour le détournement des fonds du Service national du renseignement (NIS) et deux ans pour être intervenue illégalement dans la désignation des candidats de son parti conservateur aux législatives de 2016.

R. I.

Comment (6)

    Anonyme
    25 août 2018 - 11 h 00 min

    « Nul n est au dessus de la loi » voilà comment un pays progresse….
    Si on appliquait cet axiome,nos prisons seraient trop petites …
    Peut être c est pour ça qu on ne le fait pas!!!!

    MAZIGH
    25 août 2018 - 1 h 06 min

    voila un exemple a suivre ,si le peuple algériens pouvait juger tous les pourris corrompus qui cassent les reins de ce beau pays …la on pourrait respirer et recommencer a vivre !!
    et puis le dictateur construit une grande mosquée dans l espoir de tromper dieu…les humains ils s en soucis guère il a l armée la police pour réprimer toute voix discordante …!
    mais makanch hila m3a rebi !!
    alors c est qui les mouminines !!??

    Macluff
    24 août 2018 - 15 h 50 min

    Une autre planète ! Pareille condamnation ne peut se concevoir ici. Même formelle, symbolique, comme une journée de prison avec sursis. L’impunité totale !

    Mazouzi
    24 août 2018 - 14 h 07 min

    Enorme, énorme cette arrestation, énorme par la personnalité de la prisonnière (ex.Présidente). Quand est-ce-que chez nous on peut voir un Ministre corrompu devant les juges…ahhhh, j’ai oublié, quand est-ce-que les juges soient eux-même nets et sans casseroles derrière eux, je continue, qui est capable chez nous d’aller arrêter un dignitaire corrompu au vu et au su de tout le monde et encore en fonction.
    l’image de cette déliquescence est telle qu’un petit barbu de merde peut se permettre d’insulter dans les médias des personnes tout à fait honorables sans qu’on lève le petit doigt.
    Alors, le jour ou on arrivera a copier sur cette nation de grande valeur (le japon), copier le 10% je veux rester modeste, ce sera un grand acquis.
    A méditer.

    Ch'ha
    24 août 2018 - 13 h 01 min

    Et pendant ce temps en France….Sarkozy…
    Lula ex-présent Brésil 12 ans ferme pour corruption et blanchiment d’argent.
    Pendant ce temps en France….Sarkozy vice de procédure comme par hasard…et pas que.. tous les autres de tout bord politique… ministres députés etc ….

      Anonyme
      26 août 2018 - 11 h 14 min

      Malgré ce que vous citez du dernier paragraphe,
      le sieur en question n’a fait qu’un mandat présidentiel et s’en est part, d’autre part, ils ont suffisamment de cerveaux pour rattraper le tir et laisser le train continuer sur ses rails,
      pas comme chez nous ou les dirigeants prennent des décisions pour que tout le peuple en subissent les conséquences, comme le premier ministre qui a agréé un parti qui n’existe pas qui nous a conduit à une guerre civile.
      De manière presque général, nous autres préférons de loin la gestion du pays que vous citez que la nôtre, même redevenir leurs concitoyens, chez nous il n’y a que les parasites qui souhaitent le statue quo.
      N’accusez pas les pauvres types que nous sommes mais plus les pontes qui ont des biens et de papiers d’un autre pays que le nôtre, notre pays ne le sert qu’a amassé de l’argent parce que ailleurs avec leur médiocrité, il ne peuvent même prétendre à faire éboueurs.

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