Epidémie du choléra : l’eau du robinet est potable et ne présente aucun risque pour la santé

urgences robinet
Le ministère de la Santé rassure : l'eau du robinet est potable. New Press

L’eau du robinet, qui a soulevé les craintes de certains citoyens, redoutant une contamination de cette eau par un vibrion cholérique, est parfaitement potable est ne présente aucun risque pour la santé, a rassuré, samedi, le directeur général de l’Algérienne des eaux (ADE), Ismaïl Amirouche.

«L’eau du robinet distribuée via les réseaux publics de l’ADE et de la SEAAL à travers tout le territoire national est contrôlée quotidiennement. Elle est parfaitement saine, potable et de bonne qualité», a déclaré Amirouche à l’APS, réfutant tout lien entre cette eau et l’épidémie du choléra, ayant fait 2 morts à Blida et enregistré, depuis le 7 août, 46 cas confirmés sur 139 cas hospitalisés.

Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avait rassuré, vendredi, quant à la potabilité de l’eau du robinet rejetant tout lien avec l’épidémie. Mais depuis la confirmation de ces cas de choléra, de nombreux citoyens se sont orientés vers l’eau minérale par peur d’être contaminés et ce en dépit des assurances du ministère.

Sur les réseaux sociaux, des appels ont été relayés pour baisser le prix de la bouteille d’eau minérale d’un litre et demi à 10 DA afin de permettre aux plus démunis de pouvoir se la procurer. «L’eau du robinet, que ce soit au niveau des forages, stations de dessalement ou stations de traitement, est soumise quotidiennement à tous les analyses et contrôles exigés par la loi, selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé», soutient Amirouche, en rappelant que l’ADE disposait de 90 stations de traitement à l’échelle nationale dont chacune dispose d’un «laboratoire de process» qui supervise les étapes de traitement.

«L’eau n’est injectée dans le réseau de distribution que si elle répond à toutes les normes universelles de potabilité», a-t-il encore assuré. Pour contrôler la qualité de l’eau potable, l’ADE dispose de 150 laboratoires à travers le pays (y compris les 90 laboratoires de process). Mais en cas de doutes sur la qualité de l’eau, le dispositif prévoit l’arrêt de la distribution et les prélèvements quotidiens sont alors multipliés par deux ou trois dans les zones suspectées. Dans ce cas, l’Agence fait appel à son laboratoire central de la qualité pour approfondir les analyses.

Interrogé pour savoir si les coupure en alimentation en eau potable, enregistrées ces derniers jours dans certaines zones de la capitale étaient dues à des opérations de contrôle spécifique, le responsable a souligné que ces coupures sont dues au pic de la consommation en AEP durant les jours de l’Aïd et qu’elles n’avaient donc rien à voir avec l’épidémie.

La quantité journalière de 9 millions de mètres cubes d’eau distribuée au niveau national a été consommée en l’espace de 6 heures le 1er jour de l’Aïd, ce qui a provoqué une baisse rapide des niveaux des réservoirs, selon lui. Depuis le 7 août, 25 cas de choléra ont été enregistrés à Blida, 22 à Alger, 18 à Tipaza, 3 à Bouira, 1 à Médéa et 1 à Aïn Defla.

L’enquête du ministère a révélé la présence de vibrion cholérique dans l’eau de la source de Sidi El-Kebir dans la wilaya de Tipaza, ce qui a conduit à la fermeture de cette source et l’interdiction de la consommation de son eau.

R. N.

Comment (16)

    Abou Loune
    27 août 2018 - 11 h 03 min

    Le Dr Zoubir Harrath, directeur de l’Institut Pasteur, a laissé entendre qu’il nous faisait une fleur en reconnaissant la réalité d’un processus contagieux de choléra. C’est le pouvoir qui nous fait une fleur, insinue-t-il, en disant que “l’Algérie”, c’est-à-dire son gouvernement, a le courage d’annoncer l’existence d’une épidémie de choléra… contrairement à d’autres pays qui ne le font pas. Quels sont ces autres pays ayant caché une épidémie que le Dr Harrath veut nous présenter comme fréquente et répandue ? Le Yémen, le Tchad et le Niger. Un pays sous embargo, dont ce qui reste d’hôpitaux et de personnel médical sont quotidiennement bombardés, et deux pays à, respectivement, 800 et 400 dollars de PIB par habitant, comparés à une Algérie à plus de 15 000 dollars par habitant ! Des pays soit en guerre, soit vingt ou quarante fois plus pauvres ! “Le courage d’annoncer…” Même après l’avoir cachée tant qu’elles le pouvaient, les autorités ont du mal à s’empêcher d’exploiter politiquement l’annonce… tardive d’une épidémie… à déclaration obligatoire, au sens des directives de l’OMS ! Le plus grave est que c’est certainement la politique qui a opté pour la dissimulation et ainsi retardé la diffusion d’une information à l’évidence établie bien avant ce jeudi 23 août. Ce qui ne pouvait être que dommageable au plan de la santé publique, la communauté médicale ayant été durablement privée d’une donnée utile à la conduite de sa tâche quotidienne. Mais, chez nous, ce n’est pas Hippocrate qui dirige l’action publique sanitaire. Juteux secteur commercial infesté d’affairistes, notre santé est, comme tout le secteur public, prioritairement soumise à l’impératif de la perpétuation du régime. Le premier décès, d’une “maladie mystérieuse”, a eu lieu le 12 août à Aïn Bessam. Les services de santé ont donc mis plus de dix jours à en connaître la cause, même s’il fut suivi par d’autres morts. Pourtant, ces services ont pris la responsabilité d’évoquer une “gastro entérite aiguë”. Le pire advint avec le décès, le mercredi 22 août, de l’entraîneur de boxe Dahmani : on ne pouvait pas demander à la famille de quelqu’un qui vient de prétendument succomber à un arrêt cardiaque de “brûler ses affaires et laver la maison à l’eau de Javel” ! Cela devenait intenable. D’où l’opération de “communication” commando du jeudi 23. Où est “la transparence” du Dr Harrath ? Jeudi, on a tenté de sauver la face du politique, pas même celle du système de santé ! Le pauvre Hippocrate ne fait pas le poids devant l’impératif de sauvegarde du régime. Le principe vaut pour toutes les fonctions publiques : elles ont appris à tenir compte de l’intérêt politique de l’autorité avant d’agir. La santé, mais aussi la justice et toutes les fonctions institutionnelles : qui peut discerner, dans le mouvement en cours de révocations-démissions, entre ce qui procède de la décision de gestion, ce qui relève de la stratégie politique et ce qui fait partie des effets du scandale de la cocaïne ? Le mystère semble servir d’écran aux jeux de pouvoir. En Algérie, l’intérêt du pouvoir régime prime dans tout ce que fait l’État. Parce que les institutions ne s’investissent dans leurs missions que dans la mesure où celles-ci servent le marketing du régime.

    Anonyme
    27 août 2018 - 1 h 03 min

    Elles viennent au boulot en tenue de l’intérieur. Elles se croient dans une cuisine.
    Il est temps d’exiger le respect de chaque profession en commençant par exiger une tenue correcte au boulot.
    Une vraie khalouta. L’ANACHIE TOTALE, aucune structure sociale.
    La société algérienne a été déstructurée

    Anonyme
    26 août 2018 - 15 h 54 min

    Regardez la photo, hadouhouma les médecins de l’époque de Bouteflika.

    Travailler dans un hôpital avec une tenue de prière. Juste leur tenue qui essuie la saleté du parterre et du sol est une source de contamination. Les médecins de AKHER ZAMAN

    Anonimi
    26 août 2018 - 12 h 39 min

    Personne ne peut affirmer que l’eau du robinet est potable sur tout le territoire national, c’est au cas par cas. Concernant l’arrosage des cultures avec des eaux sales chargées de métaux lourds, de bactéries, de virus et de produits chimiques hautement toxiques pour l’homme et la nature, le recours à ces pratiques criminelles est hélas généralisé chez nous. Ces actes criminels s’expliquent par l’absence de l’État, l’inconscience des consommateurs, la soif du gain facile, la corruption et surtout la manipulation mentale des Algériens plus enclins à croire au mektoub, à la roquia, au surnaturel qu’au raisonnement cartésien. Ajouté à cela, il faut dire que les arroseurs aux eaux mortelles font tout pour passer pour des saints : Omra et Hadj chaque année, aumône à profusion, langage pieux et mielleux, …… Chacun de nous connaît au moins un model de ces gentils criminels dans son entourage. Il suffit de les montrer du doigt .

    Anonyme
    26 août 2018 - 11 h 49 min

    ES QUE LES ÉCOLIERS ONT EU TOUT LES VACCINS ? SONT ILS TOUS VACCINÉS

    anonyme
    26 août 2018 - 11 h 35 min

    j’ai des animaux domestiques qui ont refusé de boire l’eau du robinet pendant 2semaines, par contre ils se sont jetés sur l’eau que j’ai fait bouillir. au bout d’une semaine, j’ai trouvé des vers noir dans l’eau du robinet qui a stagné, et ça c’était il y a 2 ou 3 semaines, donc désolée mais j’ai plus confiance en l’instinct animal qu’aux déclarations des hommes

    Anonyme
    26 août 2018 - 10 h 54 min

    SI JAMAIS LES ALGÉRIENS N ONT PAS TIRER UNE LEÇON EN MATIÈRE D HYGIÈNE DE CETTE ÉPREUVE LA PESTE SUIVRA

    Brahms
    26 août 2018 - 9 h 22 min

    Le choléra est une toxi-infection entérique épidémique contagieuse due à la bactérie Vibrio choleræ, ou bacille virgule, découverte par Pacini en 1854 et redécouverte par Koch en 1883. Strictement limitée à l’espèce humaine, elle est caractérisée par des diarrhées brutales et très abondantes (gastro-entérite) menant à une sévère déshydratation. La forme majeure classique peut causer la mort dans plus de la moitié des cas, en l’absence de traitement (de quelques heures à trois jours).

    La contamination est orale, d’origine fécale, par l’eau de boisson ou des aliments souillés.

    Il y a donc sûrement des agriculteurs qui arrosent leurs fruits et légumes avec des eaux usées (urine et caca) pour contaminer des citoyens ou alors les eaux usées inonderaient le réseau d’eau potable.

    Vous avez aussi des gens qui n’ont pas de papiers toilettes chez eux ce qui fait qu’ils peuvent transmettre l’hépatite A et le choléra à des tiers (matière fécale) via les mains.

    ADE assumez-vous bon sang !
    25 août 2018 - 22 h 03 min

    N’est-il pas prescrit dans vos statuts que vous êtes responsables de la distribution de l’eau ? Admettriez-vous que des « parkingueurs » entrent dans le jeu pour vous mener là où il ne faut pas ? Du nerf messieurs, sinon vous n’êtes rien et nous ne voulons plus de vos factures sans sécurité ! nous nous ferons tous des « parkingueurs » puisque c’est à l’air du temps, et vive nos salaires et vive l’Algérie qui part à vau-l’eau !

    Anonymus
    25 août 2018 - 21 h 16 min

    Serait-ce une guerre bactériologique…c’est le complotiste qui parle.
    Diverses wilayas touchées qui n’ont aucun lien entre elles.

      Anonymus
      25 août 2018 - 21 h 34 min

      PS : je rajoute et scientifique qui parle.

      Anonyme
      27 août 2018 - 1 h 28 min

      C’est la guerre des égouts mélangé aux … des subsahariens.

        ???????? interdiction de la migration clandestine
        27 août 2018 - 11 h 52 min

        Je pense qu’il faut mettre fin à cet exode qui nous detruits par des maladies inexistantes depuis longtemps en Algérie.

    Anonyme
    25 août 2018 - 20 h 03 min

    Bien sûr que ce n’est pas un simple problème d’eau. Le choléra s’étend maintenant à deux autres wilayas. A moins qu’on nous prouve que les malades de Médéa et de Ain Défla ont reçu des proches venus des quatre premières wilayates touchées, cela signifie que la vérité est  » ailleurs « .

    Dzézaïr
    25 août 2018 - 19 h 14 min

    Merci À.P. pour vôtre plate forme.????

    Dzézaïr
    25 août 2018 - 18 h 07 min

    Salem Alikoum mes frères et soeurs.
    Dans l’intérêt général ce lien et très utile à regarder .
    S’adresse aux personnes de toutes âges ; Facile à comprendre.
    Visionner un un petit film sur la prévention contre le choléra, en dessin animé, en arabe et en français.
    Vous n’avez juste qu’à aller sur Youtube

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