Après l’échec de son initiative : le MSP menace de recourir à la rue
Par R. Mahmoudi – Ne voulant pas reconnaître l’échec de l’initiative dite pour «le consensus national» qu’il avait lancée il y a quelques semaines, après les refus successifs annoncés par la quasi-totalité des partis politiques, y compris ceux de l’opposition, et le niet catégorique de l’institution militaire, la direction du MSP n’exclut pas de remettre son projet à la rue, comme ultime recours, à travers ses bureaux régionaux, et annonce un nouveau cycle de rencontres avec, cette fois-ci, des personnalités nationales non affiliées à des formations politiques.
Selon Nacer Hamdadouche, membre du bureau exécutif du parti, des rencontres sont prévues prochainement avec les anciens chefs de gouvernement : Sid-Ahmed Ghozali, Mouloud Hamrouche et Ahmed Benbitour. Rencontres qui seront élargies à des candidats potentiels à la prochaine élection présidentielle.
Dans une déclaration au journal panarabe Al-Hayat, basé à Dubaï, Nacer Hamdadouche explique que son parti refuse d’amender son initiative, notamment le chapitre concernant le «rôle futur» de l’institution militaire, et ce quelle que soit l’attitude des différents partenaires ou interlocuteurs politiques.
Pour rappel, le chef de l’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd-Salah, avait, dans un message rendu public le 26 juillet dernier, sévèrement remis à sa place le chef du MSP, Abderrazak Mokri, qui l’avait appelé à intervenir pour organiser la transition démocratique, en affirmant que l’ANP est une armée qui «connaît ses limites, voire le cadre de ses missions constitutionnelles, qui ne peut en aucun cas être mêlée aux enchevêtrements des parties et des politiques, ou être immiscée dans des conflits qui ne la concernent ni de près ni de loin».
Mais, dans sa réaction au message du chef d’état-major, Abderrazak Mokri refusait de reconnaître que c’est son parti qui était visé par la réplique de Gaïd-Salah, en en donnant une autre interprétation.
R. M.
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