Départ du chef des forces terrestres : est-ce le dernier changement ?
Par R. Mahmoudi – Les informations données par Algeriepatriotique concernant respectivement le limogeage du chef de la IVe Région militaire, le général-major Abderrazak Cherif, remplacé par le général-major Hassan Alaïmia, et celui du chef des forces terrestres de l’ANP, le général Ahcène Tafer, ont été confirmées par des sources d’habitude autorisées à diffuser l’information officielle.
Les mêmes sources précisent que le général-major Saïd Chengriha, chef de la IIIe Région militaire, est nommé à la tête des forces terrestres, en remplacement du général-major Ahcène Tafer.
Avec ce nouveau changement qui touche le poste le plus élevé au sein de la hiérarchie de l’ANP, après celui du chef d’état-major, la stratégie de réorganisation de l’institution militaire poursuivie jusque-là semble arriver à son terme. A moins de nouvelles surprises.
En l’absence d’explications officielles des motifs de ces changements successifs et allant crescendo, les observateurs ne peuvent que s’interroger sur les raisons mais aussi les conséquences de la mise à l’écart du commandant des forces terrestres dans la conjoncture actuelle, marquée par la persistance des menaces provenant de l’extérieur, à un moment où, le chef d’état-major lui-même a rappelé, dimanche, les consignes de vigilance et de mobilisation des unités de l’armée pour parer à d’éventuels dangers menaçant la sécurité du pays.
Ce limogeage du général Ahcène Tafer vise-t-il à assurer au chef d’état-major, le général Ahmed Gaïd-Salah, une longévité à son poste ou, au contraire, à choisir un successeur ? Car, il faut savoir que depuis plus de trente ans, tous ceux ayant eu à occuper ce poste de chef des forces terrestres sont quasi automatiquement propulsés à la tête de l’état-major général. De Khaled Nezzar à Ahmed Gaïd-Salah, en passant par feu Mohamed Lamari, la promotion des chefs successifs des forces terrestres dénote le caractère névralgique de ce poste.
R. M.
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