Le «chef de l’Etat pied-noir» : «Nous n’avons exploité personne en Algérie»
Par Karim B. – Jacques Villard, président de la Fédération des deux rives et de l’Association des pieds-noirs dans le monde et leurs amis, nous a écrit à nouveau pour exprimer sa gratitude envers Algeriepatriotique d’avoir «eu le courage» de publier son message. «Je suis également partisan de la liberté de la presse et de la liberté d’expression», a-t-il souligné.
«En écrivant à votre journal, je n’ai pas voulu agresser qui que ce soit, mais faire connaître notre existence de petit peuple pied-noir», confie Jacques Villard qui fait remarquer qu’il n’y a pas «la moindre expression de haine» dans ses propos, tout en expliquant que le Front national des jeunes rapatriés qu’il avait créé au lendemain de son retour en France «n’était pas le Front national de Jean-Marie Le Pen».
«En précisant que j’étais né à Bab El-Oued, je voulais souligner l’origine modeste de ma famille», écrit Jacques Villard qui se défend d’avoir «exploité» qui que ce soit : «Nous n’avons exploité personne. Nous étions certainement exploités, nous aussi.»
«Il n’est pas question pour nous de revenir en Algérie, les armes à la main. Dans le quartier de Bab El-Oued, à Alger, il n’y avait pas d’antagonismes. Il y avait des gens modestes et travailleurs qui partageaient la misère, toutes confessions confondues», souligne-t-il, avant d’ajouter : «Je suis fier de mon quartier de naissance et je ne place pas cette fierté au passé.»
«L’Algérie doit devenir un grand Etat moderne de même que tous les autres Etats de l’Afrique du Nord», note Jacques Villard. «Elle doit pouvoir donner l’envie à tous ses citoyens de vivre au pays et non pas de se lancer vers l’inconnu pour connaître d’autres nouveaux malheurs», conseille-t-il.
K. B.
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