Scandale : quand des ripoux réclamaient de l’argent au lieu d’un scanner
Par Kamel M. – L’information remonte à 2012 et elle est passée inaperçue. Une association humanitaire belge avait proposé «au gouvernement algérien» un scanner, mais celui-ci «a préféré avoir de l’argent», a révélé un membre de l’association belge sans but lucratif Hôpitaux solidaires.
Le docteur Raoul Radermecker, administrateur délégué de l’association fondée en 1995, a déclaré à une chaîne de télévision belge : «On était invités par le gouvernement algérien qui était demandeur d’un scanner. Nous avions un scanner démonté dans un hôpital de la région liégeoise qu’on pouvait fournir à cet hôpital algérois. Finalement, le projet a échoué car le gouvernement algérien préférait avoir de l’argent.»
De nombreuses questions se posent : pourquoi les interlocuteurs de ce médecin belge ont-ils sabordé le projet de fourniture d’un scanner en demandant de l’argent au lieu de ce matériel dont nos hôpitaux manquent toujours six ans plus tard ? Quels étaient les interlocuteurs du docteur Raoul Radermecker à Alger ? Pourquoi cette affaire n’a-t-elle pas eu de suites et pourquoi aucune enquête n’a été ouverte pour déterminer s’il s’agit d’une tentative de détournement de fonds ?
Le médecin belge ne précise pas à quelle période de l’année 2012 les faits se sont déroulés. On ne sait donc pas si cela s’est passé du temps d’Abdelaziz Ziari ou de Djamel Ould-Abbès qui l’a remplacé en septembre de la même année.
La situation des hôpitaux en 2012 et la même qu’aujourd’hui, les patients se plaignant des pannes quasi permanentes et de l’insuffisance de scanners et d’équipements d’imagerie à résonance magnétique (IRM). Une situation d’autant plus désastreuse qu’on ne peut pas s’empêcher de douter de l’intention malveillante de ceux qui ont privé les malades d’un outil indispensable pour des raisons qu’on ignore.
Le docteur Raoul Radermecker ne donne pas plus de détails dans sa courte intervention face à la caméra de la télévision belge qui l’interviewait sur le sujet et qui semble subodorer une tentative de malversation.
K. M.
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