Mokri abandonne le consensus et veut être candidat la présidentielle de 2019
Par R. Mahmoudi – Prenant acte de l’échec de son initiative dite pour «le consensus national», le Mouvement de la société pour la paix (MSP) décide d’opter pour la participation à la prochaine élection présidentielle, prévue au printemps 2019.
C’est l’une des résolutions adoptées par le bureau exécutif de ce parti, réuni mardi. «Le Mouvement réaffirme qu’il demeure concerné, d’une manière ou d’une autre, par la prochaine résidentielle, et qu’il clarifiera cette position lors de la séance d’ouverture de la rencontre prévue avec les différents structures, ce vendredi 31 août», indique le parti dans un communiqué rendu public mercredi. Le parti va certainement se fixer officiellement sur la forme de participation au prochain scrutin, même si le choix de la candidature de son président, Abderrazak Mokri, ne fait, en réalité, aucun mystère.
Ainsi, après avoir plaidé pour une candidature «consensuelle» à la prochaine présidentielle, tout en exigeant de l’institution militaire qu’elle accompagne le processus et en refusant de retirer ce point de son initiative, le MSP ne voit plus d’autres choix que d’accepter le fait accompli et d’arrêter rapidement toute surenchère sur ses exigences politiques. Même si, dans son communiqué, le parti de Mokri continue à faire la promotion de son projet, en le présentant comme une offre toujours valable pour une sortie de crise salutaire pour le pays.
Dans son analyse de la situation politique, le parti islamiste met en garde contre la lutte des clans et la confusion qui règne au niveau de la décision politique, en accusant le pouvoir d’encourager «la mauvaise gouvernance, la médiocrité, la corruption, le clanisme et le népotisme à tous les niveaux». La résurgence des épidémies comme le choléra en est, pour le MSP, la conséquence directe.
R. M.
Comment (19)