Tayeb Belaïz propulsé sur le devant de la scène médiatique malgré lui ?
Par Karim B. – L’ancien ministre de la Justice a été cité plusieurs fois ces derniers jours alors qu’il s’est complètement éclipsé depuis sa désignation aux côtés du président Bouteflika comme conseiller.
La fonction de conseiller à la présidence de la République étant connue pour être une «voie de garage», une récompense pour «services rendus» avant d’être mis à la retraite, Tayeb Belaïz n’est donc appelé à jouer aucun rôle prépondérant qui pourrait influer sur le cours des événements ou avoir un impact quelconque dans la prise de décision.
Les observateurs s’interrogent, dès lors, sur les annonces et contre-annonces faites par certains médias qui évoquent une réunion «au sommet» à laquelle aurait pris part Tayeb Belaïz et qui se serait soldée par des «changements importants prévus pour la rentrée», tandis que d’autres ont réagi au quart de tour pour démentir toute association de l’ancien ministre à quelque réunion ou décision que ce soit.
Certains veulent-ils faire accroire à une probable succession de Bouteflika par l’ancien garde des Sceaux, au moment où tous les regards sont braqués sur la cheminée attendant qu’une fumée blanche en échappe, signe que le futur président a été choisi ?
Connu pour sa grande discrétion, Tayeb Belaïz intervient très rarement en public. Le président Bouteflika l’avait notamment dépêché en Arabie Saoudite pour aplanir le différend né du refus de l’Algérie de prendre part à la coalition qui commet des crimes de guerre au Yémen actuellement. L’envoyé spécial de Bouteflika avait paru à l’aise dans sa mission qu’il semble avoir réussie.
Cela fait-il de lui pour autant un probable successeur au président sortant ? La guerre que se livrent les clans par médias interposés épaissit le brouillard encore plus et n’aide pas à entrevoir les perspectives politiques d’ici à l’échéance de 2019.
K. B.
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