Amnesty lève le voile sur les traitements inhumains infligés par le Maroc aux migrants et aux réfugiés

Maroc migrants
Amnesty dénonce le traitement des migrants et réfugiés par les autorités marocaines. D. R.

Amnesty international rapporte dans un communiqué rendu public jeudi 6 septembre que, depuis fin juillet, la police marocaine ainsi que la gendarmerie royale et les forces auxiliaires, procèdent à des raids majeurs dans les quartiers de plusieurs villes où vivent les réfugiés et les migrants, d’une intensité particulière dans les provinces du nord du pays de  Tanger, Nador et Tetouan, qui borde la frontière espagnole.

«Cette répression choquante contre les migrants et les réfugiés au Maroc est à la fois cruelle et illégale. Elle représente un recul inquiétant pour un gouvernement qui, en 2013, a adopté de nouveaux engagements en matière d’asile et de politique migratoire afin d’amener le Maroc à respecter les normes internationales», a indiqué dans un communiqué Heba Morayef, directrice du programme d’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty  International.

Selon les estimations de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), qui a comptabilisé le nombre de bus quittant les provinces de Tanger, Tetouan et Nador, quelque 5 000 personnes ont été arrêtées dans le cadre de ces opérations depuis le mois de juillet.

«Les autorités marocaines doivent immédiatement mettre fin à ces arrestations discriminatoires et respecter les engagements pris au cours des cinq dernières années pour le respect les droits humains des migrants. Pour la suite, elles doivent adopter une loi sur l’asile qui établira les procédures et des protections appropriées conformément au droit international», a souligné Morayef.

L’antenne locale de l’AMDH a déclaré à Amnesty International que le vendredi 31 août, les services de sécurité marocains ont arrêté arbitrairement environ 150 ressortissants d’Afrique subsaharienne à Tanger avant de les conduire par force à bord de bus dans les villes du Sud où ils ont été abandonnés.

Les migrants avaient été appréhendés après avoir initié une petite manifestation devant le consulat espagnol pour réclamer la liberté des migrants subsahariens au Maroc.

Selon l’AMDH, des migrants menottés ou, dans certains cas, ont eu les mains attachées à l’aide d’une corde, ont été déplacés de force vers des zones éloignées près de la frontière algérienne ou dans des zones isolées du Sud, près de Tiznit, Errachidia, Benguerir, Beni Mellal et Marrakech.

Un grand nombre d’entre eux ont dû marcher pendant plusieurs kilomètres avant d’atteindre la première agglomération depuis laquelle ils pouvaient tenter de retourner chez eux, a déploré l’association.

Lors de ces récents événements, au moins 14 demandeurs d’asile et quatre réfugiés enregistrés au Maroc ont également été transférés de force dans le sud du pays, selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Rabat.

«Exemple des plus choquants, le 7 août, une femme réfugiée a été appréhendée à Tanger avec son fils âgé d’un an. Ils ont été forcés à monter dans un bus et ont ensuite été relâchés à Kénitra, à 200 km de la ville», a ajouté la même source.

«Il est choquant de voir que de jeunes enfants se trouvent parmi les personnes soumises à ces traitements brutaux, tout comme les demandeurs d’asile et des réfugiés reconnus par l’ONU ainsi que les migrants enregistrés titulaires d’une carte de séjour», a dénoncé Heba Morayef.

«Si les autorités marocaines ont le droit de réglementer l’entrée, le séjour et la sortie de leur territoire, ce droit doit s’exercer en cohérence avec le droit international relatif aux droits humains et conformément à la Convention relative au statut des réfugiés.»

S. S.

Comment (13)

    Med Benhamou
    7 septembre 2018 - 23 h 07 min

    Le drame est que ces déportés saheliens sont transférés par dizaines de bus et de camions pour être acheminés vers l’Oriental et abandonnés dans des zones isolées à quelques mètres des frontières algériennes selon de nombreuses ONGs.
    Et quand l’Algérie va réagir le Régime MakhNazi va nous faire le coup des réfugiés Syriens à Figuig avec à l’appui des photos satellitaires truquées.

    fouz
    7 septembre 2018 - 22 h 57 min

    AH! il y a peu de temps, la presse marocaine relayée par la francaise accusait notre pays de reconduire des migrants à la Frontière !
    Toutes les ONG et politiques aboyaient pour nous salir!
    Avec ou sans accord de pêche le Sahara restera et sera aux Sahraouis et ne sera jamais Marocain !
    Ne construisez pas sur les terres d’autrui, vous le regretteriez !

    Anonyme
    7 septembre 2018 - 22 h 43 min

    Qu’il est loin le naroc de l’image entretenue dans les médias complices car ayant profits.
    Ce pays ne roule que pour quelques riches et étrangers qui dictent leurs lois.
    Parler de peoples , artistes des autres pays pour cacher la misère du peuple !
    Exhiber des femmes genre branchées alors que beaucoup de narocaines fouillent dans les décharges et font la mule ! (sans parler du reste…)
    Non, ce pays possède des richesses, mais hélas, qui en profite et crie :Vous voyez on est pauvres…
    Le satellite? bluff et fake ! Il roule plus pour le programme de Faffa que pour ce pays. Il ne suffit pas de faire lancer il faut l’exploiter, et cela est une autre histoire. Si les conseils du vendeur étaient bons, ils auraient du le sauver lui-même de son plongeon irréversible, déclin !
    Le déstabilisateur de l’Afrique et son éternel pion sont sur la sellette, grillés.

    Vangelis
    7 septembre 2018 - 17 h 38 min

    Quelle s…. ces sujets qui mettent l’Algérie dans toute leur hrira.

    Que vient donc faire l’Algérie où ces gus déversent ces migrants à sa frontière ?

    Ils recherchent vraiment des noises par tous les moyens.

    Plus tordus qu’eux tu meurs. Faites très attention à ces larbins qui n’hésitent pas à planter des poignards dans le dos pensant pouvoir rejeter leur me… sur l’Algérie. Attention, le qualificatif me… ne concerne en rien les migrants.

    Anonyme
    7 septembre 2018 - 17 h 08 min

    S’il faut blâmer des personnes dans ces invasions et traitement inhumain ça serait les migrants subsahariens qui s’entassent chez les autres et de manière très anarchique.

    Mohamedz
    7 septembre 2018 - 17 h 06 min

    A croire que Mimi6 est devenue la boniche des pays de l’UE dans le seul objectif que cette UE accepte de lui proroger l’Accord de peche malgre l’avis ferme de la CJUE.

    Le Rifain
    7 septembre 2018 - 15 h 09 min

    C’est triste une telle réalité qui touche même les peuples du Rif et du Sahara occidental et ou le mot déportation est prédominant.

    Med Benhamou
    7 septembre 2018 - 14 h 50 min

    Ce qui se passe au Sahara occidental est pire seulement ces ONGs ne sont pas autorisees a s’y rendre et pour cause.

    Ziad ALAMI
    7 septembre 2018 - 14 h 41 min

    Apres avoir utilisé ses industries du Haschich, du Terrorisme et de la Prostitution comme arme de chantage contre tout pays européen qui critique et/ou s’oppose a sa politique de colonisation du Sahara occidental voila que Mimi6 utilise les migrants sahéliens comme outil de chantage contre ces meme pays de l’UE,

      alain roux
      7 septembre 2018 - 14 h 53 min

      Et ça marche…. La preuve le Sahara occidental est toujours à eux..

        Gatt M'digouti
        7 septembre 2018 - 17 h 15 min

        @ Alain Roux

        Mais pas Ceuta, Melilla, l’ilot du Persil, la presqu’ile Verez de la Gomera, les iles d’El Hoceima, les iles Chafarinas!!!!

        Houari31
        7 septembre 2018 - 17 h 19 min

        @alain roux. Jusqu’a fin octobre selon la derniere Resolution du Conseil de Securite de l’ONU et John Bolton y veille a cela.

    M'hamed HAMROUCH
    7 septembre 2018 - 14 h 30 min

    Rien d’etonnant pour ceux qui connaissent la vraie nature du Regime MakhNazi.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.