Mohamed Aïssa : «Le niqab n’a pas sa place à l’école»
Par Hani Abdi – Le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, assure que le gel du renouvellement des associations religieuses vise à faire échouer les tentatives d’éléments subversifs d’accaparer la gestion des mosquées.
S’exprimant dimanche 16 septembre sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, le ministre des Affaires religieuses a longuement parlé des courants et des rites religieux venus d’ailleurs qui portent atteinte au référent national et qui pervertissent le vrai visage de l’islam.
Mohamed Aïssa évoque le wahabbisme et ses déclinaisons ainsi que d’autres courants qui sèment les germes de la fitna et qui favorisent la haine et la violence.
Il affirme que l’Algérie possède «un héritage civilisationnel, basé sur le juste milieu et la modération, celui de Médine à l’époque du Prophète Mohamed et de ses compagnons». «Nous menons une bataille sur tous les fronts afin de contrer ces dérives venant d’individus cultivant l’extrémisme et la radicalisation».
Selon lui, des efforts ont été faits par son département pour protéger les espaces religieux de ces courants extrémistes. Cela à travers notamment l’assainissement des centres de formations des imams et des mosquées. Il y a aussi le renforcement du contrôle des lieux de prières.
Mohamed Aïssa affirme que l’imam doit impérativement être modéré et cultivant le vivre ensemble et bannissant «les discours de haine et de stigmatisation».
Il assure que son département ne badine pas avec ces principes et tout imam qui sortira de «ce juste milieu» sera sévèrement sanctionné.
Le ministre des Affaires religieuses estime ainsi inacceptable les prêches contre les femmes et assure que son département travaille d’arrache-pied avec d’autres départements ministériels, notamment celui des télécommunications, afin de contrer ces radicaux sur internet qui nuisent au référent religieux national et poussent à la radicalisation.
Il s’agit de phénomènes «étrangers aux traditions religieuses algériennes et au discours rétrograde, ignorant et extrémiste».
Interrogé sur la décision de la ministre de l’Education d’interdire certains habits religieux couvrant totalement le visage des établissements scolaires, Mohamed Aïssa dit applaudir des deux mains une telle décision. Car il s’agit là d’habits étrangers à nos traditions et à notre culture.
«Le niqab n’a pas sa place à l’école», souligne Mohamed Aïssa.
Il dénonce en outre «des programmes de réislamisation de l’Algérie en installant des rites étrangers à celui que nous avons hérité, au point de faire émerger de maintes sectes et autres tendances islamo-politiques qui ont voulu s’installer en Algérie».
H. A.
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